La direction d'Airbus Group (ex-EADS) a annoncé lundi revoir à la baisse son plan de suppression d'emploi chez Airbus Defense & Space. A Toulouse, 90 emplois seront sauvés chez Astrium, fabriquant de satellites.
La direction d'Airbus group a révisé à la baisse son plan de suppression d'emplois dans sa branche espace, qui devrait toucher 605 postes chez Astrium
France contre 779 initialement prévu, a-t-on appris de sources syndicales lundi à l'issue du comité central d'entreprise d'Astrium.
125 postes seront épargnés en raison de commandes de satellites meilleures que prévu en septembre 2013 lors de la préparation du plan de restructuration annoncé en décembre.
Une cinquantaine d'autres suppressions de postes ne seront par ailleurs pas nécessaires, l'effectif réel de la société à fin 2013 étant finalement inférieur de 49 unités à ce qui était comptabilisé par la direction jusqu'ici (environ 6.340 CDI).
Les cinq syndicats d'Astrium (CFE-CGC, CFDT, FO, CGT, CFTC) réclamaient avec insistance que la direction "tienne compte des succès commerciaux"
d'Astrium et leur patron, François Auque, s'y était engagé il y a un mois devant 1.500 salariés réunis à Toulouse.
Hervé Pinard, élu CFDT au CCE qui s'est tenu lundi à Suresnes (région parisienne) s'est réjoui de "la bonne nouvelle du jour", mais estime "étrange que la direction refuse de s'engager à ce qu'il y ait zéro licenciement forcé après 2016".
EADS (144.000 salariés), est devenu Airbus Group début 2014 et a regroupé dans une nouvelle division Airbus Defence and Space (ADS), Cassidian, Astrium et l'activité avions de transport militaire d'Airbus.
Airbus Defense & Space devrait perdre 5.290 emplois en Europe sur un total de 42.600, d'ici fin 2016 et 514 disparaîtront dans les fonctions centrales (ressources humaines, finances, communication, etc) du groupe.
Les modalités du plan sont actuellement discutées dans chaque pays du groupe (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Espagne). En France, le CCE d'Astrium devrait rendre un avis le 22 mai avant que le plan soit transmis à l'administration.
Le principal établissement d'Astrium en France, à Toulouse, emploie environ 2.500 personnes en CDI dans la fabrication de satellites. Le nombre de suppressions d'emplois devrait y être ramené à 180 au lieu de 270.
Les suppressions d'emploi aux Mureaux (Yvelines) devraient être ramenées de 255 à 220. 117 autres suppressions d'emplois sont prévues en région bordelaise, 69 à Elancourt (Yvelines) et 19 à Suresnes (Hauts-de-Seine).