En Occitanie, la campagne de vaccination débutera ce lundi 4 janvier 2021. Dans la région, près de 100.000 personnes vont recevoir une dose de vaccin soit un peu moins de 9% de la population régionale, selon l’ARS, l’agence régionale de santé.
A Toulouse, les vaccinations démarreront le lundi 4 janvier 2021. "Tout est prêt, se satisfait le Dr Hélène Villars, gériatre en charge de la plateforme covid 31. Le temps était contraint, le calendrier resséré mais les résidents qui ont donné leur consentement et pour lesquels un médecin s’est assuré qu’il n’y avait aucune contre-indication seront vaccinés". 3 établissements sont concernés, 2 Unités de soins de longue durée, l'USLD de l’hôpital Garonne du pôle gériatrie de Toulouse Purpan, l’USLD de Muret et l’Ehpad de l’hôpital de Muret.
J’y vois un double enjeu très fort, un enjeu individuel et un enjeu collectif.
"L'enjeu est double, ajoute le Dr Villars, un enjeu individuel urgent car la vaccination va réduire les formes graves chez les patients très âgés et vulnérables, (pour rappel, le taux de mortalité est de 15% pour cette population) et un enjeu collectif car cette première phase de vaccination permettra aussi de commencer l’immunité de groupe des Français".
9% de la population régionale vaccinée
La vaccination débutera plus largement la semaine du 4 janvier 2021 dans les 13 départements d'Occitanie. Pas question de privilégier les métropoles de Toulouse ou Montpellier, précisait ce matin un des représentants de la comunication de l'ARS Occitanie. Pour le reste, le directeur de l’ARS Pierre Ricordeau avait détaillé le calendrier lors d’une conférence de presse le 7 décembre 2020. "Dans la région, près de 100.000 personnes seront prioritaires pour recevoir le vaccin lors de cette première phase, qui durera un mois". En Occitanie, 61 000 résidents des 880 Ehpad et d'Unités de soins de longue durée (USLD), ainsi que leurs soignants, sont ainsi concernés.
Sur les réseaux sociaux, l'Agence nationale de surveillance du médicament communique et encourage à signaler tout effet indésirable.
Nous mettons à disposition un guide adapté à chaque public :
— ANSM (@ansm) December 27, 2020
?Personnes vaccinées
?Professionnels de santé
? Objectifs : encourager, aider et accompagner à la déclaration des effets indésirables#SafeVaccine
?https://t.co/ZDMmhgz8Gp pic.twitter.com/rrk9srq7d8
Ehpad : une vaccination attendue mais complexe à gérer
Marie-France Peyre dirige un Ehpad de 72 résidents à Castres. "Lorsqu’on explique aux résidents et aux familles que les contraintes resteront les mêmes dans un permier temps malgré la vaccination, ils ne comprennent pas trop. Et pourtant, il faudra maintenir les masques, limiter les sorties, conserver les gestes barrière lors des visites familiales et cela, on sent bien que c’est difficile à accepter."
On fait face à beaucoup de questions et on n’a pas toutes les réponses.
A l’Ehpad Agir de Castres, aucune date de vaccination n’a encore été annoncée, l’heure est encore au recensement des consentements des résidents ou de leurs familles lorsqu’ils ne peuvent pas la donner.
Côté logistique, il faut aussi gérer le calendrier de vaccination, avoir un stock d’adrénaline en cas de réaction allergique, de l’oxygène à disposition, un réfrigérateur dédié aux vaccins et surtout mettre en place une coordination des médecins traitants. "Dans notre établissement, nous avons 26 médecins traitants car chaque résident peut avoir son médecin. Seront-ils chacun présents ou vont-ils déléguer à un unique confrère ? Ce que l’on sait, c’est qu’un médecin doit être présent lors de la vaccination". Nous nous préparons à cette campagne de vaccination mais c’est une lourde responsabilité, ajoute t’elle.
250 000 personnes vulnérables dans l'agglomération
Les deux centres de vaccination toulousains, le centre municipal et celui de l’Hôpital Joseph Ducuing sont prêts et opérationnels selon François Chollet, adjoint au maire de Toulouse. Ils interviendront vraiment au moment de la vaccination de masse, mais en cas de besoin ou de difficultés éventuelles dans les Ehpad, ces centres municipaux peuvent venir en appui.
Il y a 760 000 habitants dans l'agglomération. Si on vaccine les personnes vulnérables, cela représente déjà 250 000 personnes prioritaires car fragiles.
L'adjoint au maire confie que la logistique sera plus complexe à gérer pour la deuxième phase, celle qui vise à vacciner les personnes âgées et vulnérables hors Ehpad, des personnes parfois isolées, sans médecin traitant. La mairie de Toulouse compte s'appuyer sur les réseaux habituels qui ont fait leur preuve, clubs de 3ème âge et listing utilisé en période de canicule.
La seconde étape de la campagne de vaccination, qui concerne en France 14 millions de personnes âgées ou à risque, débutera en février et mars 2021.