PHOTOS. LGV Bordeaux-Toulouse. Des militants écologistes interpellés sur une ZAD installée à proximité des travaux de la future liaison

Mercredi 22 janvier 2025, les gendarmes interviennent sur la ZAD installée dans le secteur de Saint-Jory au nord de Toulouse (Haute-Garonne) à proximité du chantier des premiers travaux d'aménagements liés à la future ligne TGV Bordeaux-Toulouse. Douze militants écologistes ont été placés en garde à vue.

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Les gendarmes interviennent, depuis 8h ce mercredi 22 janvier 2025, sur la ZAD baptisée la Guinguette vaillante, installée dans le secteur de Saint-Jory au nord de Toulouse (Haute-Garonne) à proximité du chantier des premiers travaux d'aménagements liés à la future ligne LGV Bordeaux-Toulouse.

Une soixantaine de gandarmes sont sur place près de Saint Jory ( Haute-Garonne) pour procéder à des interpellations et au démantèlement de la Zad. © Régis Guillon - FTV

Lire aussi : "Cela ressemble à de la provoc'" : projet de ligne TGV Toulouse-Bordeaux, les opposants veulent grossir les rangs de la ZAD, la préfecture prend des mesures

Selon un militant en lien avec des personnes sur place, une dizaine d'individus ont été interpellées par les gendarmes mobiles, dans un premier temps. La CNAMO, cellule nationale d'appui à la mobilité, déjà intervenue sur l'ancienne ZAD de l'A69, serait en cours d'intervention pour déloger les écureuils installés dans les arbres.

Des opposants aux travaux de déboisement nécessaires au chantier de la future LGV à Saint-Jory près de Toulouse (Haute-Garonne) sont en cours d'interpellation sur la Zad la Guinguette vaillante, ce mercredi 22 janvier 2025. © Instagram la Guinguette vaillante - Capture d'écran

Depuis hier, la préfecture de Haute-Garonne a interdit "le port et transport d'armes et d'objets pouvant constituer une arme". Les militants avaient eux lancé des appels pour venir renforcer et construire de nouvelles cabanes dans les arbres de la ZAD, les 24 et 26 janvier.

Douze militants placés en garde à vue

A la mi-journée, une douzaine de militants ont été placés en garde à vue. Deux autres sont toujours sur place dans des cabanons installés au bord du Canal du midi. Les gendarmes procèdent à leur démantèlement.

"Ils sont installés un terrain qui ne leur appartient pas, explique à France 3 Occitanie, le colonel de gendarmerie Stéphane Dallongeville, chef des opérations pour la Haute-Garonne. Nous intervenons également pour protéger les équipes de la SNCF qui récupèrent un certain nombre de choses qui sont sur leur parcelle, dans le cadre des travaux de la LGV". 

Les occupants de la ZAD se sont installés depuis le 30 août 2024 sur un triangle boisé, aujourd'hui pris en tenaille entre le canal latéral de la Garonne, les voies ferrées et une longue bande de terrain défriché dans le cadre du chantier des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse.

Une des cabanes erigées dans les arbres près de Saint-Jory où se sont installés quelques "écureuils". © Régis Guillon-FTV

Les opposants redoutent que des déboisements soient entrepris, entre le 15 février, lorsque les chauves-souris sortiront de leur hibernation, et le 15 mars, période à laquelle les oiseaux nidifient.

Dans un communiqué, le coprésident des Amis de la Terre, Jean Olivier, rappelle que "le Conseil national de protection de la nature dit que les inventaires présentés par la SNCF sont trompeurs, et que les impacts résiduels du projet seraient vertigineux." Il avance que "l'autorité environnementale du ministère" aurait "jugé le dossier trop mauvais pour être évalué."

Il dénonce aussi l'arrêté d'interdiction du port d'armes pris par la préfecture de Haute-Garonne "criminalisant toujours plus les mititants.es écologistes". 

Après un premier référé en suspension rejeté par la justice en septembre, les militants ont également déposé un recours en annulation au fond sur ce dossier. Et craignent comme pour l'A69 les lenteurs de la justice. 

Lire aussi : LGV Toulouse-Bordeaux. Un recours de militants écologistes rejeté par la justice, les travaux peuvent débuter

Un rassemblement comme annoncé initialement ce week-end n'est donc pas à exclure. "Malgré les intimidations répétées, les occcupant.es appellent à les soutenir et les rejoindre dans leur résistance à ce projet insensé", conclut le communiqué.

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