Un dessin du 18ème siècle de Giuseppe Cadès, oublié dans un grenier toulousain, a fait vibrer le marché international de l'art lorsqu'il est apparu dans une vente aux enchères samedi à Toulouse
C'est un dessin tout simple à l'encre, à main levée. A la suite d'une succession, une famille toulousaine l'a présenté à Jérome de Colonges, un commissaire priseur qui se préparait à une vente quelques jours plus tard, le samedi 25 octobre dans sa salle , Primardéco, rue du rempart Saint-Etienne à Toulouse.
Ce professionnel juge l'oeuvre extrêmement intéressante et demande immédiatement l'avis d'un expert italien. L'avis de l'expert tombe : c'est bien un dessin original à main levé, à l'encre, d'un peintre italien du 18ème, Guiseppe Cadès, un artiste romain au père français dont le style se situe à la jointure du baroque et du néoclassique.
L'authentification est assurée le jeudi 23 octobre à midi et la décision prise de le mettre à la vente le samedi.
48h pour faire savoir
Immédiatement, l'équipe du commissaire priseur envoie l'information dans le monde entier par téléphone, par mail. L'objectif : informer de l'existence de cette pièce unique le monde des grands collectionneurs et des grands marchands.
L'effet de surprise joue à plein.
Le samedi, le dessin est mis en vente à 5000 €. Très rapidement, les enchères grimpent. Il sera adjugé vendu pour la somme de 85 000 euros, soit plus de 100 000 euros toutes charges comprises.
Selon Jérôme de Colonges, c'est bien la preuve qu'à Toulouse, en matière de ventes d'objets d'art, ont peut faire aussi bien qu'à Londres ou à New-York.