Enlèvement de Tizio à Toulouse : "l'acte d'amour d'un père désespéré"

L'enlèvement de Tizio, un nourrisson de deux mois, vendredi à l'hôpital des enfants malades Purpan de Toulouse, est, selon son avocat, "l'acte d'amour d'un père désespéré", qui "n'a pas fait le deuil de la perte d'un premier nourrisson il y a un an".

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Brendan, le père de Tizio, âgé de 33 ans, aurait enlevé vendredi à Toulouse, à l'hôpital des enfants malades Purpan, son nourrisson de deux mois, par désespoir.

Il l'aurait fait "par amour", ne mesurant pas "la nécessité d'un encadrement médical", a indiqué son avocat à France 3 Occitanie.

Me Ludovic Serre de Roch a précisé que le père n'avait pas fait le deuil de la perte d'un premier nourrisson lors de l'accouchement non médicalisé de son ex-compagne il y a un an en Ariège.

A l'hôpital Purpan, où le père de Tizio "a pensé qu'il allait perdre ce deuxième nourrisson", "il s'est persuadé que la relation affective avec son fils était supérieure à l'encadrement médical". Brendan aurait donc voulu passer quelques jours avec son fils loin de Purpan.

Le père, un ancien horticulteur au chômage, était séparé de la mère de Tizio.

Le couple aurait toutefois conservé de bonnes relations.  Le père avait également exercé le métier de vannier et vendait des graines sur les marchés en Ariège, notamment dans les environs du village de Méras, où le couple faisait construire une maison.

Un an après la perte de leur premier nourrisson, Brendan et son ex-compagne étaient partis en Allemagne pour la naissance de leur deuxième enfant, Tizio. L'accouchement, de nouveau non médicalisé, s'était mal passé.

A la suite de l'enlèvement du nourrisson à l'hôpital des enfants malades de Toulouse, où le petit Tizio avait été transféré, le parquet avait ouvert une information judiciaire lundi pour "soustraction d'un mineur par ascendant" et "privation de soins et d'aliments".

Le père de Tizio et son frère, âgé de 30 ans, ont été mis en examen pour ces deux infractions, l'oncle de l'enfant étant poursuivi pour complicité.

Comme l'avait également demandé le parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer à la gendarmerie une fois par semaine, interdiction de quitter le département, interdiction de voir l'enfant en l'absence d'un tiers, et obligation de soins (en raison d'une addiction à l'alcool).

Le père et l'oncle de Tizio avaient été appréhendés samedi à 20H55 dans la propriété familiale de Belcaire (Aude), environ 24 heures après l'enlèvement du bébé.

Le bébé a été de nouveau transporté par le Smur pédiatrique à l'hôpital pour enfants de Purpan à Toulouse, selon un communiqué du CHU, où il a "été accueilli" et "bénéficie des soins les plus attentifs, adaptés à son état de santé".

En vidéo, le reportage de Sophie Pointaire et de Virginie Beaulieu :

Selon son avocat, le père de Tizio, n'ayant pas fait le deuil de la perte d'un premier nourrisson l'aurait enlevé "par amour"

 

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