Depuis un incendie en mai qui a rendu leur local inaccessible, l'association toulousaine Grisélidis s'est réfugiée dans un minuscule local de 20 m². C'est insuffisant pour accueillir les travailleurs du sexe et les 9 salariés, qui attendent toujours de la mairie une solution de relogement adaptée.
Chaque jour, 30 à 60 travailleurs du sexe sont accueillis par l'association toulousaine Grisélidis, dans un petit local de 20 m². Leur précédent espace d'accueil de 80 m² est inoccupable depuis qu'un incendie a largement fragilisé les fondations de l'immeuble rue Lafon en mai dernier. Depuis 2000, l'association y assurait la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST), du VIH et surtout l’accompagnement dans l’accès aux droits et aux soins des travailleuses du sexe de la région.IMPORTANT: Suite à un incendie, le local de #Grisélidis est fermé au public à partir d'aujourd'hui! pic.twitter.com/uPas2FHIw2
— asso griselidis (@asso_griselidis) 26 Mai 2015
La situation est vite devenue invivable... Moins accessible, beaucoup trop petit, sans salle de bain ni cuisine, le local de 20 m² ne convient pas du tout. "On a perdu notre public qui venait seulement prendre une douche, explique Kristel Odobet, chargée de développement de l'association, d'où une augmentation de la précarité de ces personnes."
L'association se heurte aux réticences des propriétaires
Et avec les conditions requises par les activités de l'association Grisélidis, trouver un nouvel espace se complique. Budget limité, localisation centrale, suffisamment grand pour accueillir les 9 salariés, accessible pour les malades chroniques... Et elle se heurte parfois à des "freins de certains propriétaires qui ne veulent pas travailler avec une association s'occupant de travailleurs du sexe."Pour l'instant, la mairie a fait quelques propositions, mais toujours inadaptées. "Pour l'instant, on attend", s'exaspère Kristel. "Hier, nous nous sommes rassemblés pour alerter la mairie et le grand public sur notre situation." En situation de précarité, l'association ne suit plus autant de personnes qu'avant. Les tournées de prévention en bus existent toujours mais plus qu'une seule après-midi d'accueil dans le local a lieu. Et l'équipe pâtit aussi de la situation, au chômage partiel depuis l'incendie, "on tente de reprendre le travail à temps plein pour tout le monde progressivement."
Pour rappelASSOCIATION GRISÉLIDIS À LA RUE1 VOLONTAIRE2 STAGIAIRES9 SALARIÉ-E-S600 USAGER-E-S PROSTITUÉ-E-S ET...
Posted by ASSOCIATION GRISELIDIS on mardi 6 octobre 2015