Quelque 1.500 élus et représentants associatifs se sont réunis samedi au conseil départemental de Haute-Garonne pour "défendre le maintien d'un Département fort", et s'opposer au projet gouvernemental de fusion avec Toulouse Métropole.
Ils étaient 1.500 élus et représentants associatifs réunis samedi au conseil départemental de Haute-Garonne pour "défendre le maintien d'un Département fort", selon son président Georges Méric. Et donc s'opposer au projet gouvernemental de fusion avec Toulouse Métropole.
Dans une lettre adressée à la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, qu'il doit rencontrer mercredi, Georges Méric réclame "l'abandon de la perspective d'une fusion imposée entre le Département et la Métropole" toulousaine, comme c'est prévu dans quatre autres agglomérations françaises: Bordeaux, Nice, Nantes et Lille.
Devant un parterre d'élus et représentants associatifs, le président PS du conseil départemental de Haute-Garonne a demandé au gouvernement de "renoncer à un passage en force".
"Le Département est l'institution de solidarité qui relie les citoyens et les territoires. En assurant une fonction redistributrice des richesses, seul le Département peut assumer la solidarité entre les zones urbaines dynamiques et les zones périphériques et rurales plus défavorisées", a notamment déclaré Georges Méric, fustigeant le modèle lyonnais, où le rapprochement a été décidé en 2014: "c'est l'abandon et la paupérisation des territoires périphériques, c'est l'accentuation de cette France à deux vitesses qui mine notre pays".
"Nous demandons au gouvernement de respecter la double volonté locale des métropoles et des départements ainsi que les accords de coopération engagés entre collectivités", a encore le président du Conseil départementalc, qui souligne le soutien de Gérard Larcher, président du Sénat, de Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des Départements de France ou encore de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
Dans sa lettre à la ministre, il réclame l'application d'un accord partenarial signé le 29 juin entre le Département et Toulouse Métropole.
Georges Méric estime que si Toulouse Métropole s'est dite favorable à la fusion des compétences départementales et métropolitaines sur son territoire,
"21 communes sur les 37 se sont prononcées contre la fusion, soit une majorité des communes membres de Toulouse Métropole".
Le 9 novembre dernier, le Conseil de Toulouse Métropole, présidé par Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, a adopté une motion en faveur de la fusion. Sur les 134 inscrits au Conseil, 79 conseillers métropolitains ont pris part au vote et 75 se prononcés en faveur de cette fusion, selon un communiqué qui précise "qu'aucun élu n'a exprimé de vote contre".