À Castanet-Tolosan, des sportifs se sont lancés dans une course de trois jours (et nuits). Cette première édition s'inspire du Barkley marathon, l'une des courses les plus difficiles au monde. Son créateur, en personne, a donné le départ, ce vendredi 24 janvier.
Sur la ligne de départ ce vendredi 24 janvier 2025, plus de 200 coureurs. Ils s'apprêtent à passer un week-end sportif. Et c'est le moins que l'on puisse dire ! Pendant trois jours, leurs baskets vont fouler le sol jour et nuit. L'objectif ? Parcourir une boucle de 6,7 kilomètres le plus de fois possible, à chaque fois, en moins d'une heure. La vainqueur sera celui ou celle qui n'abandonne pas.
"Il n'en restera qu'un"
À l'instar de Koh Lanta, le gagnant sera celui qui survivra. Ou plutôt qui n'abandonnera pas. Dans cette course, les deux définitions sont très proches. Jules Porier, organisateur de la course pour My Sport Agency, détaille : "Le principe est simple et exigeant, on a une boucle à remplir en une heure. L'heure d'après, il y a un nouveau départ jusqu'à ce qu'il reste plus qu'une personne en course."
L'épreuve peut alors durer plusieurs jours, le record est de 110 tours en quatre jours. Les concurrents ont pris le départ à midi, ce vendredi, à Castanet-Tolosan. Ils passent par le parc de Rabaudy puis longent le canal du Midi. "
"C'est surtout la nuit qui m'inquiète"
Les 223 concurrents abordent la course différemment. Tous, se préparent à passer au moins la nuit à courir, ce qui peut s'avérer stressant, comme pour Cécile Battin : "Là, je suis en stress, j'ai oublié une veste, mes chaussures... Je n'y ai pas du tout pensé, c'est surtout dû à la nuit qui m'inquiète." Malgré son manque d'équipement, qu'elle espère avoir avant la tombée de la nuit, elle vise les 100 kilomètres.
Tant qu'il fait jour, ça devrait aller, ma crainte c'est la deuxième partie de la nuit. À partir de trois heures du matin, c'est dur. D'autant plus qu'il y a le lac, le canal, ça va faire une atmosphère humide.
Stéphane Carreau
Le mental, les coureurs misent beaucoup là-dessus. Aurélien Sanchez, vainqueur de la Barkley en 2023, lui, est plus tranquille : "Moi j'aime bien faire un ou deux ultratrails par an mais j'aime aussi faire des restaus, des apéros, des sorties avec ma chérie. Et là, c'est trop tôt dans la saison, je ne vais pas me donner à 300 %"
Une course made in USA
Ce concept un peu fou, inspiré d'une épreuve mythique d'ultratrail, le marathon Barkley, a été inventé en 2011, aux États-Unis, par Lazarus Lake. En vacances en France, il a fait le déplacement ce vendredi, pour donner le départ à Castanet-Tolosan.
Il confie à notre micro : "C'est très amusant à regarder, de voir les gens de différents niveaux accomplir la distance la plus lointaine. Ça va être un bon week-end ! Je souhaite d'aller aux coureurs plus loin qu'ils n'ont jamais été avant."
Les coureurs auront autant de temps qu'ils le souhaitent pour aller le plus loin possible. Jules Porier, organisateur conclut : "On ne sait jamais quand ça va s'arrêter ! On prévoit d'accompagner les coureurs jusqu'à lundi dans leur performance."