Interrogé par France 3 au lendemain des municipales qui ont vu Toulouse basculer à droite, le tête de liste de "Place au peuple" et proche de Jean-Luc Mélenchon, qui n'avait pas donné de consigne de vote entre les deux tours, rejette la responsabilité sur le gouvernement et Pierre Cohen.
"Nous n'avons aucune responsabilité" dans la défaite de la gauche à Toulouse affirme haut et fort Jean-Christophe Sellin : le leader du Front de Gauche à Toulouse (sans le PCF qui était sur la liste de Pierre Cohen) rejette la responsabilité de la défaite de la gauche dans la ville rose sur "la politique du gouvernement et l'attitude de Pierre Cohen qui a joué avec le feu en ne respectant pas le Front de gauche et ses électeurs".Jean-Christophe Sellin a répondu aux questions d'un journaliste de France 3 Midi-Pyrénées : "la politique du gouvernement a été rejetée par l'électorat de gauche et populaire et à Toulouse le caporalisme de Pierre Cohen a été également repoussée Ce sont donc, ajoute-t-il le gouvernement et Pierre Cohen qui endossent l'entière responsabilité de la défaite".
Cette attitude, Jean-Christophe Sellin l'avait déjà adoptée à l'issue du premier tour, quand, annonçant qu'il ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour suite à l'échec de ses négociations avec Pierre Cohen pour trouver un accord "technique" à défaut d'accord politique, il avait indiqué que "l'entière responsabilité" d'une éventuelle défaite incomberait au maire socialiste sortant.
"C'est Pierre Cohen qui avait la main, ajoute-t-il aujourd'hui. Mais il ne nous a pas respecté. Selon lui, "pas une voix du Front de gauche n'est allée à Jean-Luc Moudenc, mais de nombreux électeurs de notre camp qui ont fait l'effort de se déplacer aux urnes dimanche ont voté blanc ou nuls".
De nombreux responsables socialistes toulousains estimaient dimanche soir au contraire que Jean-Christophe Sellin qui n'avait pas donné de consigne de vote au second tour à ses 5,1 % d'électeurs du premier tour, porte une "lourde responsabilité" dans la défaite de la gauche à Toulouse.
Arguments balayés par l'intéressé. Qui conclut cependant : "Je suis triste pour la gauche et je suis triste pour Toulouse". Mais campe sur ses positions : "Aucune responsabilité !".