L'Etat va céder ses parts de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Le gouvernement, qui cherche à renflouer les caisses du pays, a annoncé vendredi avoir engagé une procédure pour céder la part de l'Etat dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Il va lancer prochainement une opération de cession.

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L'Etat a décidé de se désengager de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Actuel possesseur de 60% des parts du capital, il va lancer prochainement un appel d'offres pour les céder. L'annonce a été faite ce vendredi par un communiqué conjoint de Michel SAPIN, ministre des Finances et des Comptes Publics, et d'Arnaud MONTEBOURG, ministre de l’Economie, du Redressement Productif et du Numérique.

Cette opération selon les ministres, "a fait l’objet d’une concertation approfondie au cours des derniers mois avec les actionnaires locaux, qui seront pleinement associés à sa mise en œuvre et avec lesquels l’Etat exercera sa vigilance sur les aspects industriels et sociaux des offres des candidats". Aux côtés de l'Etat, la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse détient 25 % du capital de l'aéroport et les collectivités locales (Région Midi-Pyrénées, Département de Haute-Garonne, Communauté urbaine de Toulouse Métropole) en possèdent chacune 5 %. 

Cette opération, selon le communiqué "s’inscrit pleinement dans le cadre des lignes directrices de l’Etat actionnaire définies par le Gouvernement : elle permettra à l’Etat de se désengager à terme du capital de la société tout en s’assurant, par son rôle de concédant et de régulateur, de la résilience économique de l’aéroport et du respect des exigences liées au service public aéroportuaire".

Le cahier des charges régissant la procédure devrait être publié prochainement. la sélection de l'acquéreur devrait aboutir en novembre prochain.

Le conseil général de Haute-Garonne "vigilant"

De son côté, le président du Conseil général de la Haute-Garonne, Pierre Izard, a rappelé dans un communiqué "que le développement et le succès de l'aéroport sont le fruit d'une gestion publique qui a fait preuve de son efficacité". Toulouse-Blagnac a accueilli 7,56 millions de passagers en 2013. En dehors de 2009, le trafic n'a cessé d'y croître régulièrement depuis 2003.
Pierre Izard ajoute qu'il sera "extrêmement vigilant à ce que cet équipement stratégique continue à être contrôlé par la puissance publique".

Un précédent l'an dernier

Le gouvernement a déjà cédé l'année dernière 9,5% d'Aéroports de Paris (ADP) au profit du groupe de BTP Vinci et de l'assureur Predica (groupe Crédit Agricole), une opération qui lui a rapporté 738 millions d'euros (303 millions à l'État et 435 millions au Fonds stratégique d'investissements - FSI). L'Etat reste majoritaire dans le capital du gestionnaire d'aéroports (50,63%).
Le projet de privatisation des principaux aéroports de province dont Toulouse, Bordeaux, Montpellier et Lyon, pour renflouer les caisses de l'Etat, est ancien. Le précédent gouvernement avait dû y renoncer en septembre 2011, faute d'accord avec les collectivités impliquées. A Toulouse, le Conseil
général de Haute-Garonne avait déjà argué à l'époque qu'il fallait rester "très vigilant sur les véritables intentions de l'Etat vis-à-vis de cet outil majeur
de développement économique et d'aménagement
".

Une​ gestion aéroportuaire décentralisée en 2004

L'Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd'hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux) au côté des chambres de commerce et d'industrie (25%). Puis, la loi de 2005 autorisant l'ouverture du capital d'ADP prévoyait en outre la transformation des principales plate-formes régionales en sociétés anonymes, permettant d'ouvrir ultérieurement le capital à des investisseurs privés. Dans cette perspective, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont, dès 2007/2008, abandonné leur statut d'établissement public.
L'opération annoncée ce vendredi pourrait ainsi augurer une série d'ouvertures du capital.





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