L'urbaniste Joan Busquets était à Toulouse ce vendredi pour rencontrer les élus de la communauté urbaine et faire le point sur le projet de rénovation du centre ville. Un projet qui a forcément un peu évolué avec le changement de municipalité.
Après la rue Pargaminières et la Place Saint-Pierre, le centre ville de Toulouse va poursuivre sa mue avec l'urbaniste catalan Joan Busquets. Mais peut-être pas comme l'ancienne municipalité socialiste l'avait imaginé. Une rencontre était programmée ce vendredi entre la communauté urbaine de Toulouse et l'urbaniste pour faire le point sur les chantiers à venir et déterminer des priorités.
"Nous souhaitons poursuivre les projets d'aménagements du centre ville avec Joan Busquets" a indiqué Annette Laigneau, adjointe à l'urbanisme de la ville et vice-présidente chargée de l'urbanisme et des projets urbains de Toulouse Métropole, à l'issue de la réunion "mais nous serons vigilants pour que ce que nous avions proposé pendant notre campagne électorale soit respecté".
Et selon l'élue, la nouvelle municipalité a été entendue par Joan Busquets : "tout ce que nous avions imaginé est respecté".
Plusieurs grands axes pour redessiner le centre ville de Toulouse
Joan Busquets a présenté les grandes lignes du projet d'aménagement du centre ville de Toulouse à la commission de suivi des travaux et à l'ensemble des élus concernés. Voici les pistes prioritaires retenues :- Saint-Sernin : "un monument majeur en Europe mais entouré d'espaces sans grande qualité" pour Joan Busquets. L'idée est donc de réhabiliter la place, d'évoquer le cloître de Saint-Sernin, de faire vivre "cette petite ville dans la ville" et d'y "évoquer le passé avec une vision contemporaine" et d'y limiter l'accès des voitures uniquement aux riverains.
- Faire vivre la Garonne. Joan Busquets veut rendre la Garonne aux Toulousains et la rendre plus vivante. Son idée : créer des systèmes d'amarrage pour les bateaux des particuliers quai de Tounis et Port Viguerie, créer des parcours piétons ou avec des bateaux pour aménager la rive gauche du fleuve, installer une buvette flottante pendant l'été quai de Tounis.
- Réaménager l'axe Rue de Metz-République pour en faire un axe fluide de traversée de la ville.
- L'accès à la gare Matabiau. Avec l'arrivée de la LGV, c'est toute la gare qui va changer. Il est question d'y créer un vaste parvis du côté de sa façade historique et une entrée très moderne côté Marengo. Les accès à la gare vont être repensés même si rien n'est encore décidé pour les allées Jean-Jaurès qui deviendont soit "une sorte de Champs Elysées" avec une allée piétonne centrale, soit seront réaménagées avec de vastes trottoirs. La rue Bayard fait également partie du projet. Elle doit être un lien entre centre ville et gare. Une gare dont "il faut changer le statut et l'image aujourd'hui, sans attendre la LGV" dit l'urbaniste.
- La place de la voiture en ville : plus question d'interdire la voiture en ville comme évoqué sous l'ancienne municipalité. Joan Busquets pense qu'il faut "réduire l'intensité du trafic sans le couper".
De grands projets mais beaucoup de flou
Difficile ce vendredi d'avoir des détails sur les chantiers à venir et sur le calendrier des travaux. Les grandes lignes ont été approuvées par le président de Toulouse Métropole et maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc mais "tous ces choix qui sont des choix politiques n'ont pas encore été validés" a dit Annette Laigneau, "nous allons phaser toutes ces réalisations. Certains projets nécessitent des études".Une prochaine réunion est prévue dans deux semaines avec Jean-Luc Moudenc qui arrêtera début novembre un planning des travaux.