En perdant son lieu de travail, le groupe Merci pourrait bien disparaître. Cette compagnie de théâtre toulousaine est installée au pavillon Mazar en plein centre ville depuis près de 20 ans. Le propriétaire refuse de renouveler le bail et lui demande de quitter les lieux.
C'est un lieu peu connu du grand public mais reconnu par une grande partie de la profession. Dans le milieu du théâtre le Groupe Merci et le Pavillon Mazar bénéficient d'une belle réputation. Pourtant cette compagnie et ce théâtre risquent bien de disparaître. En effet, les propriétaires du lieu ne souhaitent pas renouveler le bail et demandent à la compagnie (le Groupe Merci) de libérer le bâtiment moyennant une indemnité d'éviction.
La compagnie invoque une ordonnance de 1945 qui précise qu'aucune salle de spectacles spécialement aménagée ne peut recevoir une autre affectation ni être démolie sans que le propriétaire ou l'usager ait obtenu l'autorisation du ministre chargé de la culture.
Le Pavillon Mazar
Ce lieu situé en plein centre ville de Toulouse baptisé le Pavillon Mazar a été construit en 1826 pour servir de marché aux draps. Siège d'un atelier de confection de 1930 à 1990, il est depuis 1997 le siège et le site d'expérimentation du Groupe Merci.Le bâtiment dans lequel travaillent une vingtaine de personnes est à la fois un lieu de création, de formation et de diffusion théâtrale. Pour de nombreux comédiens, artistes, metteurs en scènes c'est un véritable laboratoire de recherche mais aussi un lieu de dialogue et de partage avec les spectateurs de Toulouse et d’ailleurs.
Le Groupe Merci
Le Groupe Merci est une compagnie de théâtre implantée à Toulouse depuis 1996. Selon sa propre définition, il crée des formes atypiques issues d’une rencontre entre théâtre contemporain et arts plastiques. Il a pour ambition d'aller à la découverte des auteurs actuels et de questionner les rituels du théâtre et la place du spectateur. Conventionné par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse, il bénéficie d’une reconnaissance artistique locale et nationale.Voir le reportage de Laurence Boffet et Eric Foissac