Le procès d'André Bamberski pour l'enlèvement du Dr Dieter Krombach, qui avait permis la condamnation de l'Allemand en France pour la mort de Kalinka Bamberski, est prévu le 6 février 2014 à Mulhouse, a-t-on appris mardi auprès du parquet.
Cette date d'audience devant le tribunal correctionnel de Mulhouse doit encore être soumise aux avocats des parties, et peut faire l'objet d'un report selon leurs disponibilités, a précisé à l'AFP une source judiciaire.
L'enlèvement de Krombach
Au moment de son enlèvement en Allemagne en octobre 2009, le Dr Krombach vivait librement outre-Rhin malgré le mandat d'arrêt dont il faisait l'objet en
France pour sa responsabilité dans la mort en 1982 de sa belle-fille Kalinka, fille d'André Bamberski.
L'Allemand avait été retrouvé ligoté, bâillonné et blessé au visage le 18 octobre à Mulhouse, où la police française avait pu l'interpeller.
M. Bamberski, âgé de 76 ans, est soupçonné d'avoir organisé cet enlèvement, mis a exécution par des hommes de main, pour que M. Krombach soit enfin jugé en France, plus de 30 ans après le mort de Kalinka au domicile de son beau-père.
Bamberski encourt 10 ans de prison
Dans l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse, le juge d'instruction reprend les réquisitions du parquet à l'encontre de M. Bamberski.
Il est poursuivi pour enlèvement et séquestration, ainsi que pour complicité de violences et association de malfaiteurs, des faits pour lesquels il encourt dix
ans d'emprisonnement.
Un Kosovar et un Géorgien, auteurs présumés de l'enlèvement et actuellement sous contrôle judiciaire, ainsi qu'une journaliste autrichienne soupçonnée d'avoir joué l'intermédiaire entre eux et M. Bamberski, comparaîtront également.
Krombach a comparu devant les assises
L'enlèvement du Dr Krombach et son interpellation avaient ouvert la voie à sa comparution devant une cour d'assises en France pour le meurtre de sa belle-fille.
Dieter Krombach a ainsi été condamné à deux reprises à 15 ans de réclusion criminelle, en première instance en octobre 2011 puis en appel en décembre 2012, pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
M. Krombach s'est pourvu en cassation.