Une centaine de manifestants, essentiellement des jeunes femmes, ont participé samedi à Toulouse à une "Marche des salopes" ("SlutWalk") pour protester contre "la culpabilisation des victimes d'agressions sexuelles" et le "sexisme".
Les manifestants ont défilé derrière une banderole portant l'inscription "Non, c'est non. Un viol n'est jamais ni consenti, ni provoqué, ni de la faute
de la victime!".
Des défilés devaient avoir lieu samedi dans plusieurs autres villes de France (Paris, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Rouen, ), mais aussi dans trois villes sud-africaines et à Philadephie, aux Etats-Unis, a indiqué à l'AFP l'organisatrice de la "SlutWalk" française, Gaëlle Hym.
"Le but est à la fois de dénoncer le viol, mais aussi le traitement que subissent les victimes de la part de la police et de la famille, le fait de faire reposer
la responsabilité sur elle en lui disant +tu n'aurais pas dû t'habiller comme ça+ ou +tu n'aurais pas dû boire", a expliqué une étudiante.
"Il y a beaucoup de progrès à faire. En France on impose des parcours odieux aux victimes de viol, on leur fait par exemple traverser la ville pour faire des examens, on veut que ça change. C'est incroyable qu'il y ait encore des viols dans les RER, les trains, alors qu'on pourrait mettre des caméras", a aussi dénoncé Gaëlle Hym, lors de cette 3e édition en France de la "Marche".
Un mouvement né au Canada
Le phénomène des "Slutwalks" est né à Toronto, au Canada, en avril 2011, sous la forme d'une manifestation dénonçant les propos d'un policier qui avait dit que "les femmes devraient arrêter de s'habiller comme des salopes si elles ne veulent pas être victimes".
Plus de 250 villes dans le monde ont, depuis, organisé des marches similaires.
Vidéo : un reportage de Odile Debacker et Anne Ployart