Le dispositif "Mon Quartier, Ma Life" vise à nouer des liens entre les médias et les quartiers populaires, ainsi de faciliter la transmission d'informations.
L’idée née en juillet 2019, à l'initiative des journalistes du Club de la presse Occitanie, vise à améliorer le traitement médiatique des quartiers populaires et de donner davantage la parole aux habitants, afin d’améliorer l’image de ces quartiers.
Changer l’image des quartiers populaires
Initiative inédite à Toulouse "Mon Quartier, Ma Life" permet à des jeunes en service civique d’être formés par des journalistes professionnels. Ils rédigent des articles sur les trois quartiers de Toulouse, Mirail-Université, La Reynerie et Bellefontaine. Ainsi, ils deviennent des intermédiaires entre le quartier et la presse locale.
Camélia et Sarah toutes les deux âgées de 21 ans en service civique découvrent le métier de journaliste. Encadrées par une professionnelle, elles découvrent la conférence de rédaction du jour qui a pour thème les déserts médicaux dans le quartier.
"On est vraiment sur le terrain, on a une journaliste qui nous encadre mais sinon, on se forme un petit peu sur le tas", souligne l'apprenti journaliste Sarah Bessadra.
On fait nous même les interviews, on écrit nous même les articles donc c’est une très grande expérience.
Sarah Bessadra, journaliste en service civique
Un début prometteur bien accueilli par les habitants
Ce travail de proximité avec un positionnement différent, permet aux habitants de ces quartiers d'être plus en confiance pour témoigner.
"C’est vraiment bien", confirme un habitant, "ça change de ce que l’on voit dans les médias où tout est toujours présenté en mal".
Pour Kamelia Mekki, la deuxième journaliste en service civique, l'important est de créer une relation avec les habitants. "En créant une relation avec eux, en leur parlant et en leur disant que l’on veut mettre en avant des sujets."
Je pense que petit à petit ils seront ouverts à l’idée finalement que l’on ne les interpelle pas que pour des problèmes d’insécurité ou des faits divers.
Kamelia Mekki, journaliste en service civique
Ouvert depuis deux mois, le bureau situé au cœur de Bellefontaine, travaille comme une agence de presse en traitant les sujets loin des clichés de la banlieue.
Selon Sophie Arutunian, la journaliste qui encadre les jeunes en service civique, "l'agence a vocation à traiter des sujets peut-être un peu plus positifs mais pas seulement".
On n’est pas une agence de presse du quartier, on n’est pas le service communication du Mirail. On est là aussi pour proposer des sujets qui ne sont pas trop traités d’habitude.
Sophie Arutunian, journaliste
"Mon Quartier, Ma Life" n’est pas un média et ne produit pas de contenu. C’est un outil pour apporter l’information aux journalistes. Les articles rédigés sont envoyés à toute la presse locale afin de relayer les actions valorisantes des quartiers et de ses habitants.
Grâce à un réseau de structures sociales et locales engagées dans l'ensemble du Mirail, d'un collectif de journalistes et d'attachées de presse, 6 jeunes en service civique seront formées au métier d’attachées de presse dans un espace de travail au cœur du quartier de Bellefontaine.
Ce projet sur deux ans, est voué à se déployer ensuite dans l’Hérault puis dans tous les départements d’Occitanie.