Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des grandes lignes commerciales de transport de voyageurs, prévue fin 2020, cinq projets ont été rendus publics lundi. La compagnie FlixTrain pourrait s’installer à la gare Matabiau.
Une nouvelle ligne Paris-Toulouse sur les rails ?
Lundi 17 juin, cinq projets de lignes de trains ont été rendus publics par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).Des projets de ligne tous déposés par la compagnie allemande FlixTrAIN qui devrait s’installer à Toulouse. La compagnie viendrait ainsi concurrencer la SNCF en proposant notamment une politique tarifaire très attractive.
Pas de ligne à grande vitesse. La compagnie mise sur un modèle de type Intercités
Les prix seront forcément plus abordables mais la durée du trajet Toulouse-Paris est estimée à 6 heures et 35 minutes.FlixTrain est une filiale du groupe FlixMobility dont fait partie FlixBus. En France FlixBus exploite des lignes d’autocars interurbains low-cost depuis quatre ans. « Nous allons intégrer ces trains dans un réseau beaucoup plus large qui représente aujourd’hui de nouveaux modes de mobilité bon marché. L’intérêt pour nous c’est de créer une perméabilité entre le car et le train car on est persuadés de la forte complémentarité de ces modes de transports", a déclaré Yvan Lefranc-Morin, le directeur général France de FlixBus dans un entretien avec l’AFP.
Selon la compagnie, les trajets totaliseront 25 arrêts intermédiaires et chaque liaison sera potentiellement commercialisable :
nous avons un intérêt très fort pour certaines lignes, identifiées à fort potentiel… on estime que l’on peut générer sur ces axes-là énormément de demande supplémentaire par rapport à ce qui existe
Comme en Allemagne, où la compagnie exerce depuis 2018, FlixTrain se focalisera sur la planification du réseau et la vente de billets et entend travailler aves des sous-traitants qui possèderont et feront circuler les trains, floqués en vert à l'effigie de la marque.
L’ouverture de cette nouvelle ligne viendra-t-elle compromettre la viabilité du service public existant ?
Les usagers sont prêts pour des offres low-cost mais s’inquiètent de l’absence du service à bord et d’un manque de confort certain compte tenu de la durée du trajet. Inquiétude aussi du côté des syndicats de la SNCF sur l’avenir des lignes dites « moins rentables ».L’Etat et la région ont un mois pour donner leur avis sur cette candidature.
Voir le reportage de Karine Pellat