Un bouleversement se profile dans les métiers de la vigne avec l'arrivée des cépages résistants mis au point par l'INRA. A l'occasion du salon Vins & terroirs de Toulouse, samedi 16 et dimanche 17 mars 2019, nous avons posé interrogé à ce sujet les professionnels.
On les appelle les cépages de demain : les cépages résistants mis au point par l’Inra et l'institut français de la vigne et du vin sont actuellement testés par des vignerons et ont vocation à être commercialisés et déployés sur l’ensemble du vignoble français à l’horizon 2030.
Censés résister aux maladies fongiques qui ravagent les vignes, comme le mildiou ou l'oïdium, ces cépages suscitent plutôt la méfiance des professionnels. Alors qu'ils sortent d'une année 2018 difficile, les viticulteurs rencontrés au salon Vins & terroirs de Toulouse s'interrogent : et s'il y avait d'autres pistes, pour coutourner les difficultés climatiques ?
"Il faut peut-être essayer de développer les défenses naturelles des vignes", explique Jean Pichard, vigneron dans le Madiran. "Si c'est pour avoir un Madiran qui ne ressemble pas au Madiran, je ne vois pas l'intérêt de ces nouveaux cépages".
Lutter contre les maladies fongiques, oui, mais pas seulement, selon Benoît Huet, vigneron dans le Larzac. Pour faire face au réchauffement climatique, il a fait prendre à ses vignes de l'altitude.
L'avenir de la vigne française, en tout cas, est à un tournant. Et les professionnels l'envisagent avec prudence et circonspection...
Voir le reportage d'Odile Debacker et Jean-Pierre Duntze, de France 3 Occitanie :