La tension monte d'un cran en Haute-Garonne alors que 300 agents grévistes du Conseil départemental ont fait irruption dans la salle de réunion pendant une séance plénière, mardi 10 décembre 2024. Cette action spectaculaire s'inscrit dans un mouvement de protestation contre le plan d'austérité proposé par le président Sébastien Vincini, qui prévoit notamment la suppression de 500 postes de contractuels.
La tension monte entre le Conseil départemental de la Haute-Garonne (CD31) et ses agents. Ces derniers ont intensifié leur mouvement de protestation contre les mesures d'austérité annoncées par l'exécutif. Environ 300 grévistes ont réussi à envahir la salle de réunion du CD31 en pleine séance plénière, après plusieurs tentatives, comme on peut le constater sur cette vidéo de la collectivité diffusée en direct (à -10 minutes et 55 secondes).
Les manifestants s'opposent fermement aux délibérations soutenant le plan d'austérité proposé par le président Sébastien Vincini. Leurs principales revendications incluent le retrait du plan prévoyant la suppression de 500 postes "principalement par le non renouvellement de départs à la retraite et d'agents en mobilité", selon la présidence du département, comprenant également le non-renouvellement de nombreux contractuels et l'annulation de la délibération modifiant le temps de travail.
TÉMOIGNAGES. "J'ai beaucoup pleuré" : le désarroi d'agents précaires dont les emplois vont être supprimés par le département https://t.co/DOMvq8USid pic.twitter.com/Ty4Xp9wjpx
— France 3 Occitanie (@F3Occitanie) December 4, 2024
Une fois dans la salle, les grévistes ont entonné des chants de protestation, notamment : "On est là, même si Vincini veut pas nous on est là".
Cette action fait suite à une série de mobilisations contre les restrictions budgétaires, dont une grève massive le 26 novembre qui avait rassemblé environ 2000 manifestants dans les rues de Toulouse.
Ce mouvement s'inscrit dans un contexte plus large de tensions budgétaires, avec un déficit annoncé de 160 millions d'euros pour le budget 2025 du département. Les syndicats contestent les choix de l'exécutif pour combler ce déficit, estimant que d'autres pistes d'économies devraient être explorées avant d'envisager des coupes dans la masse salariale