Les perturbations de ces derniers jours dans le métro toulousain ont causé une belle pagaille. Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo Collectivités et ingénierie affirme qu'en général, "il y a 50% de pannes et 50% d'incivilités". Pourquoi est-ce si long à remettre en route ? Explications.
Ce mercredi 8 janvier dans la matinée et jusqu'à 15 heures, la circulation sur la ligne B du métro a été fortement perturbée à Toulouse (Haute-Garonne). Tisséo évoquait alors un "problème technique", au niveau de la station Borderouge. Hier, jeudi 9 janvier, les premières perturbations auraient été signalées aux alentours de 17 heures, en pleine heure de pointe. Le trafic sur la ligne A du métro a été interrompu jusqu'en soirée.
Grosse pagaille
"La ligne A du métro est partiellement interrompue en raison de l'utilisation abusive de poignées d'évacuation dans plusieurs rames pour une durée indéterminée", indiquait Tisséo sur son site internet.
Sur les 18 stations de la ligne A, 10 d'entre elles n'ont plus été desservies, durant de longues heures, dans le centre-ville de Toulouse.
Les rames n'ont circulé qu'entre Basso Cambo et Arènes et les usagers ont été invités à prendre le bus pour poursuivre leur trajet. Mais les bus ont été rapidement bondés, "ne s'arrêtant même plus", selon une abonnée des transports en commun toulousains.
Selon le président de Tisséo Collectivités et de Tisséo Ingéniérie, Jean-Michel Lattes, "la moitié des arrêts du métro toulousain sur l’année, correspondent à des problèmes qui peuvent être techniques. Mais l’autre moitié, ce sont des incivilités".
Dans 50% des cas, c’est un incident technique et dans 50% des cas c’est un incident passager.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo
Bilan des incidents
Trois incidents ont eu lieu depuis vendredi dernier. La semaine dernière, le 3 janvier, "la ligne B du métro a été arrêté à cause d'un malaise d'un passager à bord, à la station Basso Cambo", témoigne Jean-Michel Lattes.
Mercredi, il y a eu un incident technique, un aiguillage de Borderouge ne fonctionnait plus.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo
Concernant la journée d'hier, jeudi, le président de Tisséo confirme que "c’est plutôt dans l’incivilité puisque nous avons eu plusieurs tirages de poignées d’alarme en même temps".
L’ennui avec les tirages de poignées lorsque l’on est entre deux stations, c'est que ça oblige Tisséo à envoyer des personnels vérifier toute la partie des tunnels.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo
Lorsqu'il y a plusieurs poignées d'alarme tirées sur plusieurs rames différentes, les vérifications peuvent être longues. "On ne relance pas le métro sans avoir vérifié le contenu du tunnel afin qu’il ne soit pas occupé par des personnes sur les rails", explique Jean-Michel Lattes.
Record inédit de fréquentation
206 millions de validations sur son réseau de transports en commun. Avec son réseau de bus, tramway, métro, Téléo, parc relais, vélo et train, Tisséo a enregistré une très forte hausse de fréquentation sur l'année 2024. Un record absolu et 13 millions de passagers de plus qu'en 2023. Le record était de 197 millions en 2019 avant le Covid-19.
