Le pass sanitaire est obligatoire pour les salariés qui travaillent dans les lieux recevant du public. La mesure semble plutôt suivie à Toulouse et dans l'agglomération même si elle ne ravit pas tous les employés. Une minorité se dit prête à changer de travail pour ne pas avoir à se faire vacciner.
Depuis ce lundi 30 août 2021, le pass sanitaire est obligatoire pour les salariés qui travaillent dans les lieux recevant du public. La mesure ne fait pas l'unanimité et, si la plupart ont accepté de se faire vacciner par obligation plus que par choix, quelques-uns avouent n'avoir aucune intention d'en passer par là. Ils sont même prêts à changer de travail.
C'est le cas de Julienne Gaudebert, responsable de salle au restaurant "Le bon vivre" à Toulouse. "Je trouve ça assez terrible qu'on ne nous laisse pas le choix, explique la jeune femme, que ce soit : si tu veux vivre et t'en sortir, tu te fais vacciner. Sinon, tu te dém...".
Se faire tester tous les matins pour travailler
Elle l'avoue, ce n'est pas tant le vaccin qui lui fait peur, quoiqu'elle préfère attendre pour bénéficier d'un peu de recul, c'est l'obligation. "J'ai des réticences car c'est assez expérimental et à 24 ans, je peux me permettre d'avoir des réserves. Mais l'imposer je trouve ça plutôt grave. Moi je ne me fais pas vacciner donc dans deux jours, il faut que j'aille me faire tester tous les matins pour travailler".
D'ici un mois, il faudra que je paie tous les matins un test. Financièrement, ce n'est pas possible donc je pense ne plus travailler dans la restauration, c'est dommage !
Dans le restaurant, les autres salariés ont en revanche franchi le pas et montré leur pass. Ce qui satisfait le chef de cuisine, Alain Durand. "C'est une bonne chose. Si les clients, on leur demande d'être vaccinés et si nous ne le sommes pas, ça le fait pas. La pass, ça va permettre de relancer le commerce, les affaires, c'est bien ! (...) On va pouvoir reprendre une vie normale".
"Tout le monde joue le jeu"
Même satisfaction du côté du musée Aéroscopia à Blagnac : "ça fait plusieurs semaines qu'on a créé un registre pour que les salariés puissent envoyer les preuves de leur vaccination et sinon, ils pouvaient présenter leur pass à leur arrivée ce matin ou la preuve qu'ils avaient attrapé le Covid ou encore un test négatif récent", explique Pierre-Olivier Nau, PDG de Manatour.
"Il y a eu des râlements au mois d'août avec des réactions épidermiques comme un peu partout en France. Mais nous particulièrement, on est un établissement qui reçoit du public, il est absolument indispensable qu'on soit tous négatifs, ajoute le chef d'entreprise (...). On doit se montrer absolument exemplaire mais finalement tout le monde joue le jeu et a compris qu'il s'agit d'une question de responsabilité individuelle et donc collective".
Pour Matthieu Pelou, gérant de deux salles de sport à Toulouse, la journée a été même ordinaire : "tous nos salariés étaient déjà vaccinés, ça n'a posé aucun problème". Il semble que dans les lieux qui accueillent du public, la plupart des salariés ait accepté bon gré mal gré de présenter un pass sanitaire. Par conviction pour une part, par obligation pour une autre. Un reflet fidèle des débats qui ont agité la France depuis plusieurs mois...