La mairie de Toulouse affirme avoir réussi son pari : empêcher les prostituées d'exercer dans les quartiers où les riverains s'étaient mobilisés. Problème : la prostitution s'est désormais éparpillée et de nouveaux riverains sont maintenant concernés.
Deux mois plus tard, quels effets de l'arrêté pris le 7 juillet par la mairie de Toulouse pour lutter contre la prostitution dans certains quartiers du nord de la ville ?
Selon Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse chargé de la sécurité, la mairie est "satisfaite" par les effets de l'arrêté deux mois après sa promulgation. Les riverains, notamment du boulevard de Suisse mais aussi des autres secteurs concernés par l'arrêté, ont vu diminuer voire disparaître le phénomène sous leurs fenêtres.
Mais le phénomène s'est déplacé, notamment avenue des Etats-Unis et dans les rues adjacentes. Ce qui pose de nouveaux problèmes avec de nouveaux riverains.
Cet arrêté et ce déplacement des prostituées pose aussi des difficultés pour leur propre sécurité. Selon les bénévoles de l'association Grisélidis, qui travaille à Toulouse aux côtés des prostituées, le nouvel "éparpillement" des prostituées rend également plus difficile leur suivi. L'association qui affirme que le nombre de prostituées à Toulouse n'a pas baissé depuis l'arrêté municipal.
EN VIDEO / le reportage de Delphine Gérard et Jean-Luc Pigneux