En faillite, le site Made.com laisse des milliers de clients sans réponse. Le 1er novembre, le site, spécialisé dans l'ameublement a annoncé ne plus pouvoir prendre de commandes. Mais qu'en est-il des remboursements d'achats déjà effectués ? A Toulouse, une victime témoigne.
Depuis sa mise en faillite, le site Made.com spécialiste de l'ameublement design à petit prix laisse des milliers de clients français dans le flou. Une Toulousaine attend 1000 euros de remboursement d'achat.
La détresse des clients
Sancie Soudan a 36 ans. Cette mère au foyer et ancienne commerciale vient d'emménager avec son époux dans une maison. En octobre, son mari repère sur le net des promos sur le site Made.com avec la livraison gratuite. Le couple se décide à acheter plusieurs articles. Mais si depuis, certains ont été livrés, il manque toujours une table d'une valeur de 1 000 euros :
"Je me sens manipulée" nous confie Sancie. "Bête aussi d'avoir voulu profiter de cette promotion et de devoir trouver une nouvelle solution pour la table, de me dire que je m'assois sur 1000 euros. Je me sens piégée".
Faillite du site
Car le 1er Novembre, Sancie apprend la liquidation judiciaire du site internet et depuis il n'est plus possible de passer commande. Elle a écrit au site qui lui répond "faire tout son possible pour livrer les clients".
Pour Sancie, c'est une excuse pour gagner du temps.
Parcours du combattant
La banque de Sancie refuse tout remboursement, car elle doit prouver que le site ne peut pas la livrer. Mais elle n'a pas les éléments pour le faire. Elle a donc contacté un ami avocat, rempli des formulaires pour alerter les associations de consommateurs. Pour l'instant, elle ne peut rien faire de plus et doit attendre. Ou accepter l'idée de ne jamais revoir ses 1 000 euros. Placée en liquidation judiciaire, l'entreprise Made.com rembourse en priorité les créanciers actionnaires.
"Est-ce qu'ils nous ont tous pris pour des pigeons ?" se demande-t-elle. Ils ont peut-être pensé, on va ramasser beaucoup de trésorerie pour montrer au prochain repreneur que tout va bien et on va pouvoir vendre. Cette campagne de promotion en octobre me parait louche."
Les victimes se regroupent
Sur Facebook, un groupe réunit les témoignages des clients, lésés comme elle. Et ils sont nombreux. Plus de 12500 à l'échelle européenne.
Un avocat, spécialisé dans les affaires collectives s'est saisi du dossier. Il prévoit de contacter l'ensemble des victimes pour les guider dans les démarches à réaliser et tenter de trouver une issue favorable à leur demande de remboursement.