Toulouse : "On a plus besoin de moyens que de se faire vacciner", paroles de soignants réfractaires à la vaccination

Ils sont contre la vaccination et le pass sanitaire. Problème, ils sont aussi soignants et bientôt obligés d'être vaccinés, s'ils ne veulent pas être suspendus de leurs fonctions. Une soixantaine de soignants a manifesté sa colère ce lundi 30 août, devant l'Hôtel-Dieu à Toulouse. Témoignages.

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Assia est logisticienne au CHU de Purpan à Toulouse et présente ce lundi dans le rassemblement contre la vaccination obligatoire pour les soignants. "Je ne suis pas vaccinée. Au départ, j'étais un peu réticente du fait qu'on manquait de recul sur ce vaccin. Depuis que c'est une obligation, je suis encore plus contre. Je ne pensais pas qu'un jour on assisterait à ce genre de choses. C'est-à-dire à nous dire clairement qu'on n'est pas maître de nos corps, qu'on doit se faire vacciner, qu'on n'a pas le choix. Ce qui se passe à l'hôpital, c'est que si on n'a pas une première injection au 14 septembre, on va être suspendu, à la maison, sans salaire".

Je suis prête à aller jusqu'au bout. Je vais trouver des solutions pour manger car je ne suis pas rentière et que je n'ai pas la possibilité de rester à la maison sans rien faire. Et qu'il va falloir vivre, manger, payer mon loyer.

"Je trouve aberrant qu'on ne nous laisse pas le choix. Il y a beaucoup de gens qui se sont faits vacciner à contrecoeur. Et il y en a qui sont en train de faire de la résistance et je fais partie de ceux-là". 

Jocelyne est agent de maîtrise dans le même établissement et élue CGT au CHSCT. Elle explique : "Je suis là en soutien à mes collègues non-vaccinés. Moi-même, j'ai été vaccinée contre ma volonté, je l'ai fait pour mon fils, car étant mineur, pour l'emmener quelque part, il fallait un pass". 

A l'hôpital, on a plus besoin de moyens que de se faire vacciner, je pense. L'urgence n'est pas dans le pass mais dans les moyens à apporter à l'hôpital actuellement.

 "Ce vaccin, je n'ai pas confiance. Lorsque j'ai été vaccinée, j'ai eu plusieurs effets secondaires. Et puis, je n'ai pas peur de contaminer les patients car je respecte les gestes barrières, je porte le masque, je fais très attention. Il n'y a pas de raison de contaminer". 

Pour Julien, il y a une aberration dans cette obligation. "On est là parce qu'on est contre le pass sanitaire pour les patients comme pour les soignants. L'hôpital public ne peut pas discriminer à l'entrée. On a des obligations de soins, c'est la loi". 

Notre métier, c'est de faire en sorte que les gens soient consentants aux soins, c'est notre boulot, et aussi qu'ils aient le choix thérapeutique. Et là, on nous impose un vaccin.

Et de déplorer : "Il n'y a pas eu de vraie campagne de sensibilisation. S'il y en avait eu, on ne serait pas obligé de contraindre". 

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