Le 9 Octobre 2020, sous les projecteurs médiatiques et suite à l’agression de deux policiers, le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont acté le premier Contrat de sécurité intégré à Toulouse. Suivi d’une annonce tonitruante d’un apport de 111 fonctionnaires d’ici fin 2021 dont 40 en urgence avant la fin de l’année 2020.
"Hors plus de 3 mois après cette signature, à l’aube de l’année 2021, nous avons eu 14 départs à la retraite et 13 nouveaux affectés", souligne Cédric Delage, secrétaire national du syndicat France Police.
Ce qui mathématiquement fait un chiffre négatif, et loin du compte. C’est du "foutage" de gueule et du mépris à l’encontre de toutes les femmes et hommes qui travaillent au quotidien pour notre sécurité.
Cela fait près de 15 ans que le nombre d’effectifs n’a pas été augmenté à Toulouse. Pourtant, sur cette même période, la Police Nationale a connu une augmentation de ses missions et le nombre d'actes de délinquance a connu aussi une forte hausse.
Plus sérieusement, nous souhaitons attirer l'attention sur la fatigue, tant physique que morale, que subissent les policiers toulousains depuis plus de cinq ans afin de pallier les carences d’effectifs et la multiplication des missions toujours plus nombreuses et éprouvantes liées à l’actualité.
"Alors qu’une nouvelle réforme des services a été votée ce jour et sera mise en œuvre pour le 1er mars, faire et défaire sans apport d’effectifs ne permettra pas de répondre à la sécurité de nos concitoyens", insiste Cédric Delage.
Lors de sa venue, le Premier Ministre Jean Castex avait annoncé faire de la question de la sécurité, la priorité de son gouvernement. Les atteintes aux biens et aux personnes sont deux fois supérieures à Toulouse que dans les métropoles équivalentes.