Un avocat du procès AZF et son complice soupçonnés d'avoir monté de faux dossiers d'indemnisation

C'est un petit procès actuel dans les longs procès passés de la catastrophe d'AZF. Un avocat des parties civiles, maître Nakache-Haarfi est jugé actuellement en correctionnelle à Toulouse avec un complice présumé. Leur procès dure deux jours. Ils auraient "inventé" des victimes.

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L'avocat toulousain, maître Nakache-Haarfi, est poursuivi pour de faux dossiers d'indemnisation de victimes dans la catastrophe d'AZF. Lui et un autre homme, complice et rabatteur présumé, auraient recruté des toulousains ou toulousaines dans le quartier populaire du Mirail afin qu'ils se portent parties civiles dans le procès de l'explosion de l'usine chimique. Les deux hommes nient les faits et se défendent en disant avoir été abusés.

Presque 12 ans après la catastrophe d'AZF, cet avocat est poursuivi pour tentative d'escroquerie. Cet abus de faiblesse reste difficilement contestable puisque serait versée au dossier une vidéo qui montre "l'avocat et son complice négociant dans une chambre d'hôpital avec une femme venant d'obtenir 38 000 € d'indemnisation". Toujours sur ces images filmées, "les deux hommes seraient repartis avec un chèque de 20 000 € !", d'après le site payant de La Dépêche du Midi.

En juin 2007, la justice avait placé maître Nakache-Haarfi en garde à vue. Déjà Total avait versé 2 milliards d'euros à certaines victimes de l'explosion de l'usine Grande Paroisse et l'avocat était soupçonné de détournement.

Un défendeur plutôt absent au procès AZF


Sur environ 3 149 parties civiles au premier procès, environ 400 étaient présentes aux procès en correctionnelle d'AZF en 2009 en première instance. Au second procès, en 2011-2012 devant la Cour d'appel de Toulouse, une soixantaine d'avocats ont plaidé, 180 témoins étaient cités, 2 700 parties civiles sur les 3 149 étaient représentées. Or, en première instance, un avocat de la défense, prenant la parole, avait alors déclaré : "Je récuse une méthode pour approcher le sujet, totalement, c'est celle de dire, je demande X euro par victime que je représente. C'est une méthode quantitative qui ne retient pas la réalité de l'investissement de l'avocat. Je veux citer un nom, la technique de mon confrère Nakache-Haarfi (cet avocat est absent de l'audience, Ndlr) , qui a un nombre considérable de victimes, que personne n'a vu à l'audience, et qui, si vous appliquez la multiplication qu'il demande, serait l'avocat des parties civiles le mieux payé de ce procès !"

Aujourd'hui, le conseil de Mr Nakache-Haarfi, maître Simon Cohen, a déclaré qu'il n'y avait pas de preuve et a insisté : "sur un terrain juridique comme sur un terrain factuel, ce procès fait à un avocat est un mauvais procès" : regardez ci-dessous le reportage de Stéphane Compan et Jack Levé

 

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