Un syndicat de médecins réclame la démission de Catherine Lemorton de la presidence de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale

Un syndicat de médecins libéraux exige la démission de Catherine Lemorton de la présidence de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale. Il reproche à la députée socialiste de Haute-Garonne des propos diffamatoires pour les médecins libéraux, tenus dans une émission de radio.

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L'Union Française pour une Médecine Libre (UFML), un syndicat de médecins libéraux réclame la démission de Catherine Lamorton de son poste de présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale. Il reproche à la députée socialiste de Haute-Garonne des propos qu'elle a tenu lors d'une émission sur RMC le 19 juin dernier.

Le 19 juin 2014, Catherine Lemorton est intervenue dans l'émission "Carrément Brunet" sur RMC. Elle était invitée à répondre aux détracteurs de la généralisation du tiers payant, annoncée peu de temps auparavant par la ministre de la santé Marisol Touraine, dans le cadre de la future loi de santé publique. Ses propos ce jour-là sur ce qui se passe dans le secret d'un cabinet de médecin "entre un sachant qui sait et quelqu'un qui ne sait pas et est dans un lien de subordination par rapport à ce médecin" ont choqué certains médecins. Sa réponse à l'une des questions de l'animateur de l'émission a fini de mettre le feu aux poudres. A l'antenne, on évoque le soin apporté aux malades étrangers, quand l'animateur,  Eric Brunet lui dit : "mais quand même les médecins soignent les gens, ils n'ont jamais laissé mourir personne." La députée de Haute-Garonne lui répond :"dans les l'hôpitaux publics, oui. Je n'en dirai pas plus..."

La preuve d'un mépris pour l'UFLM

Pour l'UFLM, Catherine Lemorton a fait la preuve avec ces propos de son "mépris à l'égard des professionnels libéraux de santé et des établissements privés". Il parle d'insulte et de diffamation et dénonce "l'idéologie" et "l'aveuglement" de Catherine Lemorton. Le syndicat réclame aujourd'hui sa démission de son poste de présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée Nationale. Son président, Jérôme Marty souligne : "alors que le la ministre de la Santé affiche son mépris des professionnels de santé libéraux en construisant une loi de Santé sans tenir compte de leur avis, la présidente de la commission des affaires sociales, député socialiste, elle-même, se permet d'insinuer que des médecins libéraux pourraient être des assassins. Ces comportements, dans un climat où la colère monte, ne pourra qu'entrainer demain l'échec de la loi de Santé." 

"Je n'ai jamais dit que la médecine libérale tuait les gens"

"Je n'ai jamais dit que la médecine libérale tuait les gens. Je n'ai jamais sous-entendu cela" dit aujourd'hui Catherine Lemorton, jointe au téléphone. "Mes propos ont été maladroitement interprétés", dit-elle. "Je m'exprimais sur les soins apportés aux étrangers malades, quand le journaliste qui anime l'émission m'a coupé la parole. Mon propos, c'était de dire que oui, l'hôpital public accueille tout un chacun, jour et nuit. Cela n'insulte pas pour autant la médecine libérale". Pas question de démissionner ajoute la députée socialiste qui précise que cette histoire lui "servira de leçon" : "cette émission, je n'y mettrais plus les pieds, elle est structurée pour fausser le débat". 
La députée socialiste dit également envisager des suites à cette affaire, "c'est blessant pour moi de lire tout ce qu'on peut écrire sur moi depuis quelques jours, il faut que ça s'arrête".


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