Une réunion de "féministes identitaires" annulée par la mairie, sous la pression de l'extrême gauche

La venue d'Alice Cordier, directrice de Némésis, dans une salle municipale de Toulouse, a été annulée au dernier moment par la mairie. L'arrêté pointe des risques de troubles à l'ordre public. Les organisations antifascistes avaient en effet appelé à manifester contre ce groupe identitaire.

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La date avait été cochée depuis plusieurs jours dans les agendas des militants antifascistes de Toulouse ( Haute-Garonne). Jeudi 23 janvier 2025, le collectif Némesis, une organisation d'extrême droite "féministe", devait tenir une réunion publique dans le quartier de la Roseraie, à l'invitation d'une autre organisation d'extrême-droite, le Cercle des Capitouls. 

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La venue d'Alice Cordier, la directrice de Némesis, avait agité depuis le début de la semaine les réseaux "antifas" toulousains, déterminés à empêcher la tenue de la réunion. Censé être tenue secret, le lieu de la soirée, la salle de la Roseraie, a vite été éventé et une manifestation était appelée le soir même. 

Cependant, dans la nuit du 22 au 23 janvier, des dégradations ont été commises sur les murs et la porte de la salle. En plus d'excréments badigeonnés sur les poignées, des inscriptions ont été taguées. On pouvait ainsi lire : "Pas de quartiers pour les fafs". 

Un arrêté municipal d'interdiction

Suite à ces dégradations, le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, a décidé de prendre un arrêté d'interdiction de la conférence, invoquant les risques de troubles à l'ordre public. Rejetant la responsabilité de cette interdiction sur les organisations d'extrême gauche, le maire a qualifié ces actes "d'attaque révoltante et insupportable contre les services publics de proximité des Toulousains". Une plainte va par ailleurs être déposée. 

Ce n'est pas la première fois que la venue d'une figure controversée d'extrême droite provoque de vives réactions des "antifas". En 2000, une réunion autour de Robert Ménard, le maire de Béziers, avait suscité des incidents. 

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Une polémique avait suivi ces incidents, le propriétaire de la salle estimant avoir été trompé sur la réelle nature de la rencontre. Là encore, beaucoup s'interrogent sur le degré d'informations dont disposait la mairie de Toulouse sur cette réunion publique. Dans l'arrêté, on peut lire que la demande de location a été réalisée au nom d'une mystérieuse association : Initiative Toulousaine. Peu de traces en ligne existent sur cette association dont on ignore l'identité de ses membres.

Au contraire du Cercle des Capitouls, qui avait assuré la communication de l'événement sans pour autant faire la demande de location municipale à son nom. De là à y voir une stratégie de dissimulation via une association écran ?

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