Alors que la rumeur enfle au sujet de la vente des parts de Casil Europe dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac, les actionnaires publics locaux alertent l'Etat dans un courrier commun adressé au Premier Ministre.
"L'Etat ne doit pas vendre ses parts" : c'est le message clair adressé à Edouard Philippe par les actionnaires publics locaux de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, en l'occurrence la région Occitanie, le conseil départemental de Haute-Garonne, Toulouse Métropole et la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse.
Dans un courrier adressé au Premier Ministre, ces actionnaires réagissent à la rumeur de vente par le groupe Casil Europe de ses parts dans la société aéroportuaire Toulouse-Blagnac (STAB). Une information qui n'a jamais été présentée officiellement aux autres actionnaires. Et qui a même été contredite par un porte-parole du groupe.
C'est pour cette raison que ces collectivités appellent à une clarification urgente de la part de l'actionnaire majoritaire et de l'Etat. "En avril 2015", écrivent-elles, "l'Etat a vendu au groupe Casil Europe 49,99% de ses parts au sein de la STAB. Depuis lors, en qualité d'actionnaires minoritaires (avec 40% du capital), nous ne cessons d'appeler l'Etat à la plus grande vigilance concernant l'éventualité de céder les 10,01% qu'il détient encore".
Si la vente de sa participation par Casil Europe devait se confirmer, il est, selon les signataires de ce courrier, absolument nécessaire pour l'avenir de la plate-forme que l'Etat n'accompagne pas cette cession de la vente de ses propres parts, comme il le peut depuis le 17 avril 2018.