Un appartement après la caravane
C'est un petit F3 qu'ils doivent partager avec une autre famille mais c'est un vrai appartement avec un lit, une salle de bain et une cuisine.
Victoria est enceinte et doit accoucher de son deuxième enfant d'ici deux à trois semaines, aujourd'hui ils se sentent plus en sécurité dans cet appartement. Si tout va bien, la vie en caravane dans un bidonville est belle et bien terminée.
Trouver un travail et vivre comme tout le monde
Originaires de Roumanie, Nicola et sa famille sont arrivés en France il y a deux ans. La vie en Roumanie était trop difficile, ils ont alors imaginé une vie meilleure sur le sol français ; mais sans ressources et avec les difficultés de la langue, ils ont du se contenter de vivre là où ils pouvaient et pendant 9 mois le quotidien c'était le camp de Ginestous à Toulouse.
Nicolas parle un tout petit peu français, il doit progresser et essayer de trouver du travail. Il est mécanicien mais il peut aussi faire du jardinage, il semble prêt à accepter le travail qu'on lui proposera afin de gagner sa vie et de payer un loyer afin de vivre comme tout le monde sous un vrai toit.
Voir le reportage de Robin Doreau et Frédéric Desse
durée de la vidéo: 01 min 33
Une famille Rom hébergé dans un appartement après l'évacuation du camp de Ginestous
Pour le moment, la ville s'occupe de l'hébergement et la préfecture finance l'accompagnement social de ces familles. Sur le terrain ce sont deux associations spécialisées (Solihla et France Horizon) qui vont gérer les différentes situations.
L'objectif est de les amener vers l'insertion dans la société : leur permettre de mieux parler le français en prenant des cours, leur trouver des contacts auprès d'entreprises qui ont des emplois à proposer.
De leur côté, les familles se sont engagées à respecter le logement qu'on leur attribué temporairement, ils doivent aussi scolariser les enfants.

© Juliette Meurin/France3 Midi-Pyrénées
Ils attendaient ce moment avec impatience. Le camp de Ginestous abritait depuis plus de 60 ans des familles sans ressources, essentiellement des gens du voyage ou des populations roms originaires de Roumanie ou de Bulgarie.
Avant l'évacuation de ce bidonville, la préfecture et la mairie avaient recensé près de 400 personnes. Lundi, le jour de l'évacuation ils étaient un peu plus de 150, essentiellement des roumains et des bulgares qui font partie de la population européenne et à qui la mairie a proposé un hébergement temporaire. Les serbes et les albanais menacés pour la plupart de reconduite à la frontière avaient trouvé refuge ailleurs tout comme les gens du voyage qui n'ont pas voulu aller sur l'aire de passage qui leur était proposé dans le quartier de Rangueil.