Violences, débordements, incivilités sur les terrains de rugby : les comités départementaux en alerte

Plusieurs comités départementaux de rugby d'Occitanie s'inquiètent face à la recrudescence des incivilités sur les terrains, notamment lors de matchs de jeunes. Dirigeants et représentants se réunissent pour mieux prévenir ces incidents.

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Le début de saison amateur de rugby a été plus agitée que d'habitude en Occitanie. Certains comités de rugby ont fait part d'une augmentation des débordements sur et en dehors des terrains, notamment envers les arbitres lors de matchs de jeunes entre les U16 et les U19. Rien de très préoccupant pour le moment, mais il n'en n'a pas fallu plus pour que les acteurs travaillent pour trouver des solutions.

"Des comportements intolérables"

L'alerte a d'abord été donnée par le comité du Tarn-et-Garonne. "La Fédération française a d'abord remarqué qu'il y a davantage de cartons rouges distribués depuis le début de saison" indique le comité rugby 82. "Cela se retranscrit en violences verbales, sur les arbitres ou les représentants fédéraux. Même les parents ou des supporters mineurs s'en prennent aux joueurs cadets ou juniors" s'insurge le comité, qui qualifie ces comportements "d'intolérables". La pression autour des terrains en est décuplée. 

En Haute-Garonne aussi, les matchs de jeunes ont créé des troubles entre joueurs, arbitres et supporters. "Même si cela reste marginal, il y en a plus depuis le début de saison" concède Daniel Fabre, le président du comité 31. "C'est un phénomène de société, avec des publics un peu surchauffés" remarque-t-il. Lui-aussi organise une réunion lundi 21 novembre avec les dirigeants de clubs de son comité. Le président considère qu'il est difficile de "calmer des supporters", mais que c'est plutôt "l'intervention des officiels qui doit être renforcée".

"Quel exemple est donné aux enfants ?"

Difficile de comprendre cette montée des tensions, dans un sport où le fair-play est le maître-mot. "L'enjeu de la compétition peut être une raison mais il ne justifie en rien le fait d'invectiver des joueurs ou des officiels" martèle le comité du Tarn-et-Garonne. "Quel exemple est donné aux enfants autour du terrain ?" s'interroge l'instance.

Dans le département, des dizaines de dirigeants se sont donc réunis le 7 novembre pour évoquer cette montée des incivilités. "Le but a été de dresser des constats, de partager des expériences. Il vaut mieux agir dans la discussion que dans la répression" détaille le comité. 

Un problème (déjà) pris très au sérieux dans le Gers

Cette question a été évoquée comme une priorité avant même ce début de saison au sein du comité du Gers, "où l'on n'a pas constaté une recrudescence des débordements depuis le début de saison" atteste la présidente du comité, Laëtitia Pachoud. L'explication se trouve sûrement dans les travaux de prévention menés dans le département, si l'on en croit la présidente, en charge d'une commission nationale contre les violences dans le rugby. "On collabore avec la gendarmerie et les présidents de clubs pour anticiper les matchs plus tendus."

Elle n'occulte pas pour autant ces incidents, qui ont déjà eu lieu, mais son analyse se porte sur la dimension sociologique des spectateurs. "On fait face à un public qui change, qui ressemble de plus en plus à notre société. On doit s'adapter à cette population et préparer les clubs à ça". Pour elle, "la violence est davantage présente sur les réseaux sociaux que sur les terrains."

Comme Laëtitia Pachoud, Daniel Fabre "ne s'inquiète pas outre mesure du phénomène". Mais ces présidents l'affirment : ils se montreront intransigeants face à ces violences à l'encontre des officiels. 

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