Après 6 mois d’enquête, les inspecteurs de l’environnement de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, ont interpellé trois personnes auteurs d’actes de braconnage de nuit de grande ampleur. Armes de chasse et matériel de découpe ont été saisies.
Ces trois braconniers agissaient la nuit, le plus souvent dans le département des Hautes-Pyrénées. Après 6 mois d’enquête, les inspecteurs de l’ONCFS les ont interpellé et saisis à leur domicile plusieurs armes de chasse dont une arme équipée de silencieux et de lunettes de visée.
Les agents de l’ONCS ont aussi mis la main sur des phares portatifs pour la recherche des animaux de nuit, du matériel utilisé pour la découpe et la transformation du gibier, de la venaison ainsi que de deux véhicules utilisés pour braconner.
Braconner pour le plaisir de braver l’interdit et de tuer des animaux
Auditionnés par les enquêteurs, les braconniers ont expliqué leur geste. Des sorties nocturnes, en période de chasse, qui durent depuis près de cinq ans par simple amusement, par plaisir de braver l’interdit et de tuer des animaux. Ils ont reconnu avoir tué en toute illégalité une trentaine d’animaux : chevreuils, sangliers et lièvres.Des équipages en mal de sensations fortes, pour manger du gibier mais également pour le simple plaisir de tuer ou faire du commerce de venaison.
Selon Michel Jarrige, chef de service départemental de l’ONCFS des Hautes-Pyrénées, les braconnages nocturnes sont perpétrés de façon occasionnelle ou sporadique. Et pour ce type de braconnage en « bandes organisées », les enquêtes sont plus difficiles et prennent du temps.
Les braconnages nocturnes peuvent avoir des incidences sur certaines espèces de gibiers, notamment le grand gibier soumis à un plan de chasse très règlementé. Enfin Michel Jarrige confirme la dangerosité de ces pratiques de nuit. Des habitations jouxtent ces zones de chasse et les populations sont inquiètes pour leur sécurité.
C’est sur instruction du parquet de Tarbes que ces braconniers ont été interpellés. Ils vont prochainement être convoqués devant la justice et seront poursuivis pour de nombreuses infractions à la police de chasse dont la chasse non autorisée en réunion de nuit avec usage d’un véhicule et port d’arme. Un délit qui pourrait être sanctionné de 4 ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.