Conséquence de l'épidémie de grippe aviaire et de la mise en place du vide sanitaire dans les élevages de canards, l'usine de transformation Euralis tourne au ralenti à Maubourguet dans les Hautes-Pyrénées.
Après les éleveurs, les industriels de la volaille et leurs salariés font les frais de l'épidémie de grippe aviaire. Pour mettre un terme à la transmission du virus, le gouvernement a décidé une mesure radicale : la mise en place d'un vide sanitaire dans tous les élevages des départements du Sud-Ouest touchés par le virus. Il ne doit plus y avoir aucun canard sur les exploitations entre le 18 avril et 16 mai. Conséquence, il n'y a plus de canard à abattre et à découper à l'usine Euralis de Maubourguet où en temps normal 20 000 canards sont abattus chaque jour.L'usine Euralis de Maubourguet est un poids-lourd de la transformation du canard dans le Sud-Ouest. Plus connue par sa marque Montfort, elle emploie 500 salariés en CDI. 146 d'entre eux sont concernés par l'arrêt forcé de certains ateliers du groupe. Pour atténuer le choc de cette activité réduite, l'entreprise a négocié avec les syndicats une réoganisation du site. Les salariés concernés vont partir en formation, en récupération ou en congés, ce qui leur permettra de conserver 100% de leur salaire contre seulement 85% en cas d'activité partielle.
Le retour des canards est attendu pour début août à Maubourguet.
Vidéo : le reportage de Régis Cothias et Marc Lasbarerres
Les difficultés de l'usine Euralis de Maubourguet