Le pilote d'un avion de tourisme, mort dans la chute de son appareil samedi non loin de l'aérodrome de Tarbes, s'est sacrifié pour éviter des habitations au sol, a indiqué dimanche le président de son club.
Pour une raison encore inconnue, le Cessna 206 est soudainement parti en vrille samedi en fin d'après-midi, s'écrasant avec le seul pilote à bord, âgé de 47 ans, a indiqué par téléphone à l'AFP le président du Para Club tarbais, Geoffroy Lagarde.
La météo était excellente et le pilote était très expérimenté, étant notamment un instructeur de haut niveau chez Airbus.
Parachutistes éjectés
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la police de l'air et des frontières de Tarbes ainsi qu'au Bureau d'enquêtes et d'analyses, l'avion a effectué un premier largage de deux parachutistes à 1.000 mètres avant de monter à 3.000 m et de partir en vrille.
"A ce moment-là, deux parachutistes ont pu sauter tandis qu'un autre a été éjecté", a-t-il précisé.
Le pilote se sacrifie
Mais le pilote, au lieu de s'éjecter lui-même, a préféré "tout faire" pour éviter les habitations au sol, notamment l'une d'entre elles qui se situe à seulement une trentaine de mètres du point d'impact, a expliqué le président, rendant hommage à "la bravoure" du pilote.
Le gouvernail de l'appareil a été retrouvé à une distance assez lointaine de l'impact au sol, ce qui pourrait suggérer une défaillance mécanique.