Un élu de la marie de Tarbes (Hautes-Pyrénées) vient d'être condamné par la justice. Roger-Vincent Calatayud avait écrit des propos sur le réseau X jugés injurieux et visant Cécile Duflot, ex-ministre écologiste. Il a été condamné par la cour d'appel de Paris à 500 € d'amende avec sursis, 2 000 € de frais de justice et 500 € de dommages et intérêts.
"Oxfam est une organisation politique de gauche ! Cécile Duflot pollue par son engagement islamogauchiste et antisémite !" Ce sont ces mots publiés le 21 mars 2022 sur l'ancien réseau Twitter visant Cécile Dufflot qui valent à Roger-Vincent Calatayud, ancien adjoint à la sécurité et actuel adjoint à la culture de Tarbes (Haute-Pyrénées) dêtre à nouveau condamné pour cette publication.
La cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation de première instance, jugeant que l'infraction d'injure était constituée, indépendamment de la faible audience du message. L'élu a été condamné à 500 € d'amende avec sursis, 2 000 € de frais de justice et 500 € de dommages et intérêts.
"Avis à tous ceux tentés de l'imiter"
Cécile Duflot a révélé cette décision sur le réseau X et s'en est félicité : "Je ne m’y attendais pas mais cette décision de justice répare un peu du torrent de boue reçu ici pendant des années. NB : avis à tous ceux qui seraient tentés de l’imiter, il m’a fait des chèques et c’est cher".
patience et longueur de temps aboutissent parfois. Je ne m’y attendais pas mais cette décision de justice répare un peu du torrent de boue reçu ici pendant des années.
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) December 12, 2024
NB : avis à tous ceux qui seraient tentés de l’imiter, il m’a fait des chèques et c’est cher 😇
Roger-Vincent Calatayud a exprimé ses regrets auprès de la Nouvelle République des Pyrénées : "Bien sûr que je regrette ce tweet. C'était dans un cadre particulier. Ses prises de position m'ont poussé à le faire. C'était un tweet intempestif".
Un tweet vu 56 fois
L'adjoint à la mairie de Tarbes a également comparé sa situation à d'autres cas médiatisés où des accusations similaires n'ont pas abouti à des condamnations : "mon tweet n'a été vu qu'à 56 reprises".
Pour la directrice d'Oxfam et ancienne ministre, cette décision "est très importante". "Je suis énormément insultée. On s'y habitue, mais cette condamnation m'a apaisée. Il y a une justice et les réseaux sociaux ne sont pas un espace de nondroit où l'on peut insulter quelqu'un impunément. Qu'une telle personne, élu et avocat, s'autorise ça, ce n'est pas possible."
Elle a conclu en notant qu'une simple lettre d'excuses aurait pu éviter cette procédure judiciaire.