Alors que la commission européenne a de nouveau reporté son vote sur le renouvellement de la licence autorisant le glyphosate, ce pesticide à très bas coût continue à faire débat. Les agriculteurs peuvent-ils se passer de ce puissant désherbant ? Dans les Hautes-Pyrénées, un céréalier répond oui.
Peut-on cultiver avec succès et sans pesticides ?
Depuis 16 ans, c'est ce qu'expérimente Eric Villeneuve, céréalier dans les Hautes-Pyrénées. En 2001, il se reconvertit en agriculture biologique et bannit de ses champs tous les pesticides, y compris le fameux RoundUp.
Aujourd'hui, Eric et son fils parviennent à vivre correctement de leur 30 hectares de culture. Grâce notamment au couvert végétal, une bonne alternative au glyphosate, selon Eric Villeneuve. Car entre les périodes de cultures, ces plantes non invasives empêchent l'apparition des mauvaises herbes.
Le glyphosate a été classé "cancérogène probable" par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Pourtant 8000 tonnes sont vendues chaque année en France.
Et le principal syndicat agricole français le défend, parce qu'il serait le seul moyen pour les agriculteurs français de rester concurrentiels.
La Commission européenne devra décider le 9 novembre prochain si la licence autorisant le glyphosate est à nouveau renouvelée pour une durée de 5 ans.
Voir le reportage de Maria Laforcade et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :