Les Français, dont le Pyrénéen Adrien Théaux, se préparent pour la Coupe du monde se ski à Garmisch, en Allemagne. Une piste qui s'annonce semée d'embûches pour le skieur alpin originaire de Tarbes qui dit ne pas penser aux risques.
Il est l'un des hommes en forme de l'équipe de France de vitesse. Le Tarbais Adrien Théaux s'apprête à dévaler la classique allemande de la Coupe du monde à 130 km/h, ce samedi 2 février. Une piste "hyper-exigeante, dans l'ombre du haut en bas et sans une once de soleil", indique-t-il, sans toutefois l'appréhender.
L'an dernier, le vainqueur suisse Beat Feuz avait décrit sa descente comme "un vol en aveugle". Et pour le dernier entraînement sur la Kandahar, l'une des pistes les plus difficiles du circuit, quatre Français étaient classés parmi les dix meilleurs temps : Muzaton 3e, Roger 5e, Théaux 7e et Clarey 9e.
"Ca montre que c'est une piste qui nous convient, assure Théaux, ça nous conforte, c'est bien de faire des manches pleines. Ca reste un entraînement, mais c'est important de skier comme ça".
Cette saison, les Bleus n'ont pas encore signé de podium en descente. Leur meilleur résultat dans la discipline est le tir groupé de Théaux, 4e, et Johan Clarey, 5e, en novembre à Beaver Creek. Respectivement à 21/100e et 26/100e du vainqueur Feuz.
Lors de la Coupe du monde l'année passée, le Pyrénéen avait réalisé le meilleur chrono de la séance d'entraînement organisée avant le descente de Lake Louise en devançant l'Autrichien Mayer et le Norvégien Jansrud.
"Les risques ? On n'y pense pas"
Pour l'équipe de France, Garmisch n'est pas forcément un bon souvenir. Valentin Giraud-Moine s'y est gravement blessé les deux genoux il y a deux ans. Il n'a repris la compétition que cette saison, mais a fait l'impasse sur la descente de samedi.
"Mais on n'y pense pas", assure Brice Roger, qui apprécie Garmisch où il a souvent bien réussi, d'autant que la neige douce rend cette année la piste moins difficile. "On sait qu'il y a des risques, mais c'est notre boulot de faire abstraction de tout ça", renchérit Théaux.
Johan Clarey, qui réalise à 38 ans ce qui est peut-être la meilleure saison de sa carrière, connaît bien la Kandahar lui aussi. "C'est moins dans l'engagement qu'à Kitzbühel, moins dans la vitesse, mais au niveau du combat, c'est l'une des plus difficiles. Même à l'entraînement on arrive en bas cramé", témoignait-t-il l'an passé.
Géant : Hirscher intouchable?
En géant dimanche, le pronostic est moins ouvert. L'Autrichien Marcel Hirscher, le cannibale des piquets, est sur sa piste fétiche. Il avait relégué ses poursuivants à plus d'une seconde et demie l'an dernier et en 2017. Sans parler de sa victoire de 2015 avec 3 sec 28/100 d'avance sur l'Allemand Felix Neureuther.
L'athlète de 29 ans vient de signer sa 68e victoire en coupe du monde sur le slalom de Schladming. En géant, il reste également sur une victoire, mi-janvier à Adelboden, en Suisse. Bref, tout va bien pour lui à quelques jours des Mondiaux. Ses grands rivaux Alexis Pinturault et le Norvégien Henrik Kristoffersen seront aussi présents à Garmisch.
Pour l'heure, Pinturault a mieux démarré sa saison en slalom qu'en géant, ce qui est inhabituel pour lui. "En géant, il me reste des choses à peaufiner, disait-il après Schladming. J'aurai quelques jours d'entraînement avant Garmisch pour essayer de franchir un petit cap et essayer de trouver des petits trucs, et surtout reprendre le rythme dans cette discipline". Il saura s'il y est parvenu ce dimanche 3 février, sur le bas de la Kandahar.