Son dernier spectacle "on achève bien les anges" (Elegies) avait séduit plus de 20.000 spectateurs en 2016. Avec "Ex Anima", Bartabas veut rendre hommage à ses acteurs… Ses chevaux. Sa tournée va passer par la ville de Béziers, où 20 représentations sont programmées.
Nombreux sont les spectateurs à attendre le nouveau spectacle de Bartabas. Trois ans après la création de « On achève bien les anges » (Elegies), Bartabas a décidé de célébrer ses acteurs à l’occasion du spectacle équestre Zingaro.
L’être humain a tout gâché. Des guerres et des conflits partout. Des mésententes. C’est insupportable. Je préfère cette image du spectacle pur de #BARTABAS #ZINGARO #ANIMA où le Cheval devient acteur et l’homme se mettant à ses pieds comme en prière ??. Courez voir ce spectacle pic.twitter.com/wcCh0qcEHI
— SYLVIE LAPORTE (@doorydercompany) 2 mars 2019
Un spectacle bâti sur l'instinct des chevaux
Parmi les acteurs, deux chevaux argentins… Pendant la répétition, ils se cherchent, jouent, sautent, le tout, en musique. Ils font partie des 38 chevaux qui participent au spectacle. Sous le regard de Bartabas, ces acteurs ont toute la place, sur scène.Les tableaux sont basés sur les propositions instinctives des chevaux. Il faut des chevaux que l’on connaît depuis très longtemps, et c’est pour cela que l’on a pu faire ce spectacle : nous avons des chevaux que l’on connaît depuis 10, voire 15 ans. C’est comme si des comédiens improvisaient : nous les laissons proposer des choses via leur comportement même si cela est quand même dirigé. Les scènes sont basées sur l’instinct des chevaux.
La musique, autre élément essentiel du spectacle
La musique fait aussi partie intégrante du spectacle. Quatre solistes jouent, en nous emmenant dans un monde imaginaire qui évoque une seule et même culture : celle de l’Homme. Le groupe est en retrait, discrètement placés dans l’ombre.Pour bâtir cette prouesse, 9 mois de répétitions auront été nécessaires. Pour le théâtre Zingaro, ce spectacle représente l’aboutissement d’un cycle où le cheval est définitivement le roi.Je les compare à des marionnettistes japonais qui manipulent leurs marionnettes à vue et pourtant le spectateur ne regarde que la marionnette. C’est ça l’idée : il faut qu’on soit là pour amener un cheval, le faire partir, ou installer une scène mais nous sommes en retrait, habillés en noir.
Au domaine de Bayssan à Béziers, 20 représentations sont à découvrir, du 23 avril au 19 mai.
Reportage de Camille Bosshardt et Valérie Banabéra.