Robert Navarro conteste les faits reprochés et ne démissionnera d'aucun de ses mandats. L'un de ses avocats Patrick maisonneuve parle de faits compliqués mais discutables.
Le sénateur, qui a soigneusement évité mardi les quelques journalistes réunis au palais de justice de Montpellier, a été mis en examen
pour "abus de confiance" et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé peu après 20h30 l'un de ses avocats, Me Patrick Maisonneuve.
Son client, qui ne compte pas démissionner de ses mandats (vice-président du conseil régional, sénateur), "conteste totalement les faits reprochés et il a bien l'intention de se battre pied à pied pour prouver sa non-responsabilité pénale", a affirmé l'avocat.
Pour Me Maisonneuve, "il n'est pas question d'enrichissement personnel, pas de voyage personnel", en précisant qu'on reprochait à son client "un abus de confiance lié à ses indemnités parlementaires". "C'est compliqué, c'est discutable, ça le sera jusqu'au bout", a estimé l'avocat.
Un contrôle judiciaire a par ailleurs été décidé par le magistrat instructeur avec une caution de 30.000 euros, a précisé Me Maisonneuve, indiquant qu'il allait
faire appel de cette décision.
Au juge d'instruction, le sénateur divers gauche a rappelé "que les choses s'étaient bien passées sur le plan financier", lorsqu'il était à la tête de la fédération socialiste héraultaise, dont il était parti "précipitamment", a ajouté son conseil.
Exclu du PS début 2010 pour son soutien à l'homme fort de la région Georges Frêche, décédé depuis, l'ancien patron de la fédération socialiste de l'Hérault
a fait partie de l'équipe de campagne de François Hollande dans le département pour la primaire socialiste à l'automne 2011.
Dix de ses proches ont été entendus dans ce dossier. Son épouse Dominique a déjà été mise en examen en janvier dans cette affaire, qui a conduit à la mise sous tutelle de la fédération de l'Hérault par Solférino. Robert Navarro a toujours dénoncé cette affaire comme un "flingage politique".