Les dirigeants de Contralco, fabricant d'éthylotests à Gignac près de Montpellier, qui a annoncé mardi la suppression de 150 emplois en raison du report de l'obligation d'avoir un appareil dans chaque voiture, ont demandé vendredi à être "reçus par MM. Valls et Montebourg".
"Nous avons alerté les pouvoirs publics, il y a soixante-douze heures, sur la situation de notre entreprise, suite aux atermoiements de l'État concernant l'obligation de détention d'un éthylotest. Atermoiements qui durent depuis plusieurs semaines et qui ont conduit à de nombreuses annulations de commandes, et en conséquence, à la suppression, dans un premier temps, de 150 postes temps plein", explique l'entreprise dans un communiqué.
"A ce jour, nous n'avons eu aucun contact avec le préfet de l'Hérault ou de ses services et de la plupart des élus locaux. Face à ce scandaleux silence qui entraine de l'angoisse dans de nombreuses familles (...), nous demandons solennellement à être reçus, dans les plus brefs délais, par MM. Valls et Montebourg", ajoute-t-elle.
Le 24 janvier, le ministre de l'intérieur Manuel Valls avait annoncé le report "sine die" de l'obligation d'avoir un éthylotest dans tous les véhicules, en attendant les conclusions du Conseil national de la sécurité routière.
Cinq jours plus tard, Contralco, basé à Gignac dans l'Hérault, annonçait une réduction de ses effectifs de moitié, passant de 310 à 160 salariés. Ce sont 150 contrats d'intérimaires ou à durée déterminée créés dans les douze derniers mois qui ne seront pas reconduits.