L'ex-PDG montpelliérain de la Compagnie du Vent gagne en justice face à Engie

Le tribunal de commerce de Bobigny a rendu une décision favorable au Montpelliérain Jean-Michel Germa, l'ex-PDG et fondateur de la filiale d'Engie (ex-GDF Suez) spécialisée dans l'éolien La Compagnie du Vent, dans le litige qui l'oppose à l'énergéticien français, qui contrôle aujourd'hui la société.

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116.000 euros pour préjudice moral


Dans un jugement datant du 20 octobre, le tribunal de commerce de Bobigny a estimé que Jean-Michel Germa a été révoqué sans juste motif de la présidence de La Compagnie du Vent et a condamné Engie à lui verser plus de 116.000 euros à ce titre et pour préjudice moral.
Une porte-parole d'Engie a indiqué que le groupe allait faire appel de cette décision.

Révoqué de son poste de PDG


Jean-Michel Germa, fondateur de La Compagnie du Vent en 1991 et qui détient toujours 40% de l'entreprise via sa holding personnelle, Soper, avait été révoqué en 2011 de son poste de PDG après un désaccord avec Engie (GDF Suez à l'époque), actionnaire majoritaire.
Ce désaccord portait sur la nature de la coopération entre La Compagnie du Vent et GDF Suez sur un projet de parc éolien en mer que la Soper jugeait contraire aux intérêts de la filiale.

 

L. Beaumel et F. Jobard


Multiples rebondissements


Depuis, les deux actionnaires se battent devant les tribunaux, dans une procédure aux multiples rebondissements. M. Germa reproche notamment au géant de l'énergie d'avoir entravé le développement de sa société.

Alors que le groupe a tout fait pour m'exclure de La Compagnie du Vent, la justice établit que je ne cherchais qu'à préserver les intérêts de la société des manoeuvres préjudiciables d'Engie", a réagi Jean-Michel Germa.



"Engie n'a pas respecté les accords"


"Plus encore, le tribunal reconnaît qu'Engie n'a pas respecté les accords signés lors du rachat de La Compagnie du Vent, en dépossédant cette dernière du premier grand projet éolien offshore français du Tréport, qu'elle avait pourtant initié et largement développé", a-t-il ajouté.
Engie a souligné de son côté que depuis son entrée au capital de La Compagnie du Vent, en 2007, "le groupe a parfaitement rempli son rôle d'actionnaire, ce qui a permis à la société d'accélérer son développement de façon très significative".

4 fois plus de parcs éoliens


La Compagnie du Vent a multiplié son portefeuille de parcs éoliens et solaires par plus de quatre en huit ans, à 451 mégawatts à la fin 2015, a ajouté la porte-parole.
Elle affichait un bénéfice net consolidé de 8,6 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 54,7 millions d'euros en 2014, contre respectivement 1,7 million et 49,7 millions d'euros l'année précédente.
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