Les conditions de mise en place des nouvelles épreuves du permis de conduire sont contestées par les inspecteurs qui appellent à la grève toute cette semaine.
La réforme du permis de conduire, qui prévoit la création de nouvelles catégories de véhicules et un changement des épreuves, est entré en vigueur
samedi, globalement saluée par les associations du secteur mais critiquée par les syndicats d'inspecteurs du permis, en grève lundi.
Le "papier rose" sera ainsi remplacé par un format "carte de crédit" plastifié incluant une puce électronique, dont des problèmes informatiques ont repoussé la mise en circulation au 16 septembre. Entretemps, des "papiers roses" transitoires permettront de circuler dans l'UE.
La grogne vient des inspecteurs du permis, remontés contre une réforme "baclée" au plan logistique.
Après une première grève lundi dernier, les syndicats Snica-FO et SNPTAS-CGT appellent à un nouveau mouvement du 21 au 25 janvier, pour protester contre les conditions de formation des inspecteurs au nouveau permis et demander des primes. Patrick Pichon, du Snica-FO, promet déjà "des perturbations massives et durables".
Chaque année, 1,35 million de personnes tentent de passer le permis, avec un taux de réussite de 57%.
De neuf catégories de véhicules auparavant, le nouveau permis passe à 15. Une catégorie AM est notamment créée pour les cyclomoteurs (moins de 50 cm3, à partir de 14 ans) et voiturettes (16 ans), correspondant à l'ex-Brevet de sécurité routière (cinq heures de formation).
Pour les motocyclettes (jusqu'à 48 chevaux, contre 34 auparavant), il faudra attendre 18 ans pour passer le permis A2 correspondant.