Montpellier sera obligée de mettre en place la réforme des rythmes scolaires. Philippe Saurel qui n'a pas obtenu le report d'une année, envisage une mise en place restreinte. Les écoliers auront classe le mercredi matin et les activités seront réservées au vendredi après-midi.
Montpellier sera obligée de mettre en place la réforme des rythmes scolaires et le voeu voté par l'Agglomération lundi restera pieux. Philippe Saurel annonce une reforme a minima à Montpellier lors d'une conférence de presse.Les cours seront dispensés dans les 120 écoles de la ville le mercredi matin.
Les activités seront organisées et regroupées le vendredi après-midi comme le permet le décret du 8 mai.
Toutes ces activités seront gratuites pour les familles.
Interview recueillie par Sandrine Navas
Philippe Saurel qui avait fait du report de cette réforme un argument de campagne durant les élections municipales, se range donc aux décisions du ministère de l'Education.
Il engagera à la rentrée une concertation avec les enseignants et les représentants des parents d'élèves pour proposer une réduction des congés scolaires et une meilleure répartition du temps scolaire tout au long de l'année.
Combien cela coûte ?
La mairie de Montpellier estime le coût de la réforme des rythmes scolaires à 3 millions d'euros.
L'état déploie une participation à hauteur de 50 euros par enfant.
Le ras-le-bol de l'absenteïsme
Philippe Saurel a dénoncé le fort taux d'absenteïsme qui règne dans les services éducation de la mairie. 30 % selon lui.
Il remet en cause le choix des employés de la mairie dans les écoles et veut remédier au clientélisme concernant le recrutement des agents municipaux.
La réforme
Le nouveau ministre Benoît Hamon, dont ce sera la première rentrée, poursuit les réformes prévues par la loi pour la refondation de l'école initiée par Vincent Peillon.
Dans la circulaire de 13 pages, publiée au Journal officiel de l'Education nationale et qui s'adresse à tous les personnels, M. Hamon met l'accent sur "le combat (contre) les inégalités sociales et territoriales".
La priorité donnée au primaire, là où se joue l'échec scolaire, est "réaffirmée" avec la "généralisation" de la réforme des rythmes scolaires dans les 83 % des communes qui ne l'ont pas adoptée dès la rentrée dernière.
Le retour à la semaine de 4,5 jours divise toujours, malgré un nouveau décret pris par M. Hamon, prévoyant des assouplissements pour les 6 % de communes ayant des difficultés de mise en oeuvre ou faisant de la résistance. L'aide financière a également été prolongée une nouvelle fois, d'un an, jusqu'en 2015-2016.