Les salariés de BMS Montpellier dénoncent la restructuration du groupe américain en France

Environ 400 salariés du groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (BMS) ont manifesté mercredi devant le siège français du groupe, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, pour protester contre 235 suppressions de postes prévues en France dans le cadre d'une restructuration.

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Les salariés, dont la plupart portaient des vêtements rouges en signe "de colère", se sont rassemblés, à l'appel de l'Intersyndicale FO-Unsa, devant le siège,  à grand renfort de coups de sifflet et de musique.
Dans le même temps, se tenait un comité d'entreprise extraordinaire, momentanément interrompu, notamment pour accueillir des manifestants arrivant de Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Montpellier ou Lyon.

Des pancartes proclamaient "BMS, Braderie Monstre de Salariés" ou encore "Avant on sauvait des vies... Aujourd'hui, on sauve des profits". Sur la façade, une grande banderole dénonçait un "PSE boursier. Nous travaillons, ils profitent".
Les salariés dénoncent un septième PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) en huit ans et une réorganisation qui touche toute l'Europe. "En France, on a à peu près 250 personnes qui n'ont pas de travail avec cette réorganisation. Avec la direction, on bloque complètement sur les moyens pécuniaires, en sachant quand même que BMS a fait 8,6% de bénéfices supplémentaires en 2012", a déploré Alain Maspataud, secrétaire du CE (Unsa), qui a conduit une délégation pour une rencontre avec la direction.

De son côté, Bruno Gallet, vice-président de BMS France a assuré à l'AFP vouloir "trouver les solutions les plus adaptées pour chacun des collaborateurs concernés par ce projet qui est très important pour sauvegarder la compétitivité de l'entreprise et assurer son développement".
"Standard &Poors a montré que BMS, qui occupe aujourd'hui le 11e rang mondial, va passer en 2016 au 8e, ce qui montre qu'il n'y a aucun problème de compétitivité", a protesté M. Maspataud devant les manifestants.
"On ne peut pas concevoir la compétitivité en se débarrassant des talents et des compétences acquises", a estimé pour sa part Stephen O'Sullivan délégué FO.
A l'issue d'une heure d'entretien avec les délégués,  en début d'après-midi, Jean-Christophe Barland, directeur général de BMS France, a déclaré devant les manifestants que la direction était "sensible aux angoisses, aux inquiétudes, à l'inconfort que ce projet suscite".
Selon M. Barland, qui a été applaudi, la rencontre a "permis de bien identifier les points sur lesquels il faudra travailler".
"On aura des négociations qui avanceront sur les mesures d'âge et de congé de reclassement et de formation (...) S'ils ne tiennent pas parole, on sera prêt à recommencer et ce sera moins agréable pour eux", a toutefois averti M. Maspataud.

Sur les 27.000 salariés de BMS, 2.700 travaillent en France.
Au niveau mondial, le chiffre d'affaires était de 21,2 milliards de dollars en 2011 (895 millions d'euros pour la France, qui est la première filiale du groupe hors Etats-Unis).
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