Mohamed Guendouz a été condamné mercredi à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Hérault. Le 2 novembre 2017, il avait poignardé un jeune homme de 20 ans, rue Saint-Guilhem, à Montpellier, alors qu'il venait d'avoir une altercation avec lui quelques minutes auparavant.
L'assassinat, commis le 2 novembre 2017 dans une rue très fréquentée du centre historique un peu avant 22H00, a été filmé par les caméras de surveillance. Ce soir là, un jeune homme de 20 ans est poignardé, rue Saint-Guilhem, par un passant, alors qu'il venait d'avoir une altercation avec lui quelques minutes auparavant. Les deux hommes avaient eu des mots suite à une dispute entre Joaquim et sa petite amie Magda.
Mardi, l'avocat général Denis Mondon avait requis 25 à 30 ans de réclusion assortie d'une période de sûreté des deux tiers contre Mohamed Guendouz, estimant que cet homme de 31 ans représentait pour la société une "bombe à retardement" après une vie solitaire marquée par des ruptures, la violence, la drogue et l'alcool.
Une bombe à retardement
L'expert psychiatre a mis en avant lors du procès la "dangerosité sociétale importante et persistante" de cet homme plusieurs fois condamné pour des violences et notamment des agressions au couteau.
Dans sa plaidoirie, Luc Abratkiewicz, avocat de la famille de la victime parle d'un "crime irrationnel. c'est l'histoire d'un homme heureux qui croise un homme dangereux. A 20 ans, on n’a pas conscience du danger. Quand on a plein de vie, on répond. On fait face".
La défense réfute la préméditation
Ce mercredi matin, après quelques mots pour la famille, Maitre Thil avocate de Mohamed Guendouz est revenue sur la scène de la dispute et remet en cause les paroles d’un témoin. Ce témoin aurait entendu Mohamed Guendouz dire « je vais revenir, je vais te crever ». "Ce n’est pas vrai", dit-elle. Sur la question de la préméditation, elle considère que l’accusé n’avait aucun moyen de savoir où se trouvait Joachim Tougeron après leur première dispute. "Un hasard dramatique".
Pour son deuxième avocat, Me Martin, Mohammed Guendouz, alcoolisé au moment des faits, ne pouvait pas avoir réfléchi. Il regrette que son client n’ait pas eu le droit à un avocat tout au long de l’instruction. Et il revient ensuite sur l’enfance de Mohammed Guendouz. Son départ de l’Algérie à 17 ans. Les violences de son père. Le déracinement. Il souhaite que la solitude de l’accusé soit pris en compte. « Je regrette profondément. Je pense beaucoup à la famille », voici les derniers mots que Mohammed Guendouz a prononcé ce matin pour sa défense.
Mohamed Guendouz a été condamné mercredi à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Hérault. Elle a assorti la peine d'une mesure de sûreté des deux tiers et d'une obligation de suivi socio-judiciaire et de soins pendant 10 ans. Si le condamné
ne respectait pas cette obligation, il serait passible de cinq années de réclusion supplémentaires, a averti le président.