L'accident remonte au 21 décembre 2024 sur l'A 709 près de Montpelier. Vers 22 heures 30, une moto en excès de vitesse avait été flashée et prise en chasse par l'Alpine des gendarmes. La course-poursuite s'était soldée par la mort des motards : le pilote âgé de 30 ans et sa passagère, 17 ans.
Le gendarme au volant de l'Alpine de la gendarmerie ayant provoqué la mort d'un jeune couple de motards sur l'autoroute A 709 le 21 décembre 2024 près de Montepllier a été mis en examen pour homicide involontaire. Une information de nos confrères de Midi libre, confirmée à France 3 Occitanie, de source judiciaire.
Course-poursuite
Les gendarmes du peloton autoroutier de Poussan effectuaient des contrôles de vitesse lorsqu'ils ont vu passer une moto à vive allure : 139 km/h, sur une zone limitée à 90 km/h à Saint-Aunès à l'est de Montpellier. Ils sont alors partis à la poursuite du deux-roues pour le verbaliser.
Pour une raison encore inconnue, le pilote de l’Alpine n’aurait pas vu un Scénic sur la voie du milieu en train de dépasser un véhicule plus lent. L'Alpine des gendarmes a percuté le Scénic qui a lui-même percuté la moto qui allait prendre la sortie. Bilan : deux morts, le motard de 30 ans et sa passagère de 17 ans.
"Les familles sont dans une incompréhension totale. Les faits sont tellement dramatiques ! Rien ne peut justifier le décès de deux jeunes gens dans de telles circonstances", réagit Maître Mickaël Poilpré, avocat des familles des jeunes gens décédés.
L’intervention était disproportionnée.
Me Mickaël PoilpréAvocat des familles des jeunes gens décédés
Mort sur le coup
"C’est allé très vite. Julien le conducteur de la moto n’a pas dû se rendre compte que l’Alpine voulait l'intercepter. Il est décédé sur le coup", ajoute Me Poilpré. Pour la jeune fille, on ne connaît pas encore les résultats de l'autopsie.
Le conducteur de la moto, un jeune homme originaire du village de Castries, à proximité, n'avait pas de permis. La jeune fille habitait Saint-Just, un autre village voisin.
L'enquête se poursuit
Le gendarme, présenté par sa hiérarchie comme "un quadragénaire sérieux" n’aurait pas compris ce qui avait pu se passer. "On attend que toute la lumière soit faite et la vérité connue pour que les familles puissent faire leur deuil et que les responsabilités engagées, le soient en toute transparence", conclut Me Poilpré.
Contacté, Me Cyril Caron, l'avocat du gendarme n'a pas souhaité s'exprimer.
Le chauffeur de l'Alpine a été aussi mis en examen pour blessures involontaires pour les blessures infligées aux trois occupants de la voiture ayant percuté la moto.
L'enquête, diligentée par le parquet de Montepllier sous la houlette d’un juge d'instruction, est menée par le Bureau des enquêtes judiciaires (BEJ) de l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).