Pendant trois ans, une étude va être menée à Montpellier pour observer l'appartement du futur : un appartement truffé de capteurs, qui vont recueillir des milliers de données. L'objectif est d'explorer les usages des nouvelles technologies et leurs effets.
L’appartement de demain sera un concentré de technologie. Et c’est dès aujourd’hui qu’il est testé. A Montpellier, un logement connecté a été inauguré ce mardi 26 juin. Ce F5, qui servira d’observatoire, sera habité à la rentrée prochaine. Sa particularité : être rempli de capteurs (16 au m2), de différentes sortes.
Ainsi, certains mesureront la pression au sol, d’autres la pollution, quand d’autres encore enregistreront la consommation d’eau. Des capteurs sur le frigo permettront par exemple d’étudier les habitudes alimentaires des habitants, tandis que, autre exemple, les architectes pourront voir quelles sont les zones sous-exploitées des différentes pièces.
Le projet, nommé Human at Home, est porté par le CNRS, l’Université de Montpellier et l’Université Paul Valéry Montpellier 3. Il est unique par la variété des disciplines représentées. Au total, une soixante de chercheurs se pencheront sur les milliers de données collectées : des juristes, des économistes, des informaticiens, des électroniciens, ou encore des spécialistes du comportement.
Trois ans
Au cœur de l’étude, la question de l’interaction avec les objets connectés elle-même :
"Les évolutions technologiques, on les connaît, on les mesure, explique dans une vidéo de présentation Malo Depincé, maître de conférences et Directeur adjoint du laboratoire Dynamiques du Droit de Montpellier. En revanche ce qui nous manque, ce sont les informations sur les usages de ces technologies, les manières dont les gens vont se les approprier."
L’expérience doit durer trois ans. Les deux étudiants ("coHuteurs") ayant accepté de servir de cobayes ne paieront pas de loyer.