Six cadres franciliens sur dix souhaiteraient quitter la capitale et sa région pour un environnement plus paisible et moins coûteux, quitte à avoir un salaire moindre. Parmi les destinations qu'ils citent, Toulouse et Montpellier arrivent à la 4e et 5e place.
Six cadres franciliens sur dix sont prêts à baisser leur salaire pour aller vivre en région : c’est ce que révèle une étude publiée ce mardi 29 août par Cadremploi.Dans le top 5 des villes où ils souhaiteraient habiter, deux villes d’Occitanie : Toulouse et Montpellier, à la 4e et 5e place.
Devant elles, Bordeaux, en première position, puis Nantes et Lyon.
Logements trop chers, pollution, stress… Les cadres interrogés voudraient quitter la capitale pour un environnement plus paisible et moins coûteux, améliorant leur qualité de vie quotidienne et leur bien-être.
Parmi eux, 80% envisagent sérieusement une mobilité en région, notamment lorsqu'ils vivent en couple, sont locataires et ont un enfant. 94% souhaitent partir d'ici cinq ans dont 40% dans moins d'un an, précise cette enquête annuelle qui relevait déjà cette tendance dans son édition 2016.
Le temps de transport, premier problème des cadres franciliens
Si les cadres reconnaissent à la Ville Lumière une accessibilité rapide à tous les services (53%), la possibilité d'y exercer un travail intéressant (49%) et une vie culturelle riche (49%), 55% d'entre eux ne sont pas satisfaits de leur vie actuelle.Le temps de transport, de plus d'une heure quotidienne pour sept cadres sur dix, arrive en tête des fléaux parisiens: 68% d'entre eux le placent en tête des raisons de leur insatisfaction motivée par des "retards réguliers", des "infrastructures parfois vétustes" ou des "embouteillages intempestifs". Ce chiffre monte à 84% chez les banlieusards et à 76% chez ceux qui ont deux enfants.
Viennent ensuite le coût de la vie, puis les problèmes de logement, notamment chez ceux vivant dans Paris intramuros.
Baisse de salaire et reconversion professionnelle envisagées
Pour travailler et vivre en région, 90% des cadres concernés sont prêts à des concessions importantes dont une baisse de salaire (56%). L'étude précise néanmoins que cette tendance touche avant tout les "hauts revenus" puisque 68% des cadres prêts à cette baisse de revenu gagnent "plus de 90.000 euros par an". D'autres accepteraient en revanche une "reconversion professionnelle" (48%) ou "un niveau de poste moins élevé" (35%).L'enquête a été réalisée du 7 au 12 juillet par questionnaire auto-administré en ligne auprès de 2.858 candidats inscrits sur le site internet de Cadremploi. L'ensemble des répondants occupent un poste, selon Cadremploi.