La sécurité des établissements scolaires est à nouveau au coeur de l'actualité après la fusillade à Grasse. Si certaines régions ont fait l'expérience des portiques, rien n'est encore décidé dans notre académie. Sont-ils vraiment la solution ? Réponse à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.
Au lycée Pompidou de Castelnau, on ne badine pas avec la sécurité, le proviseur en a fait sa priorité bien.
Filtrage des entrées et sorties, attroupement interdit devant l'établissement, exercice attentat chaque trimestre, le plan vigipirate est commun à tous les établissments scolaires.
Mais le lycée Pompidou a choisi de renforcer encore ces mesures de sécurité en positionnant des caméras à toutes les issues.
La fusillade dans un lycée de Grasse, provoquée par un élève armé, relance le débat sur la question des portiques détecteurs pour lutter contre l'intrusion d'arme à feu dans les établissements scolaires. Et le proviseur y est favorable.
On a le matin, 2.000 élèves qui rentrent dans l'établissement en flot continu durant 15 minutes. Il nous faut un dispositif qui permet aux élèves de rentrer en toute sécurité, mais assez rapidement aussi. Je pense que l'idée c'est d'aller vers les portiques"explique Christian Dasi, proviseur du lycée Pompidou.
Cette solution ne fait pas l'unanimité, certains y voit une surenchère sécuritaire.
Au syndicat SNES, les enseignants sont convaincus que le budget consacré à ce dispositif pourrait être utilisé à recruter plus de surveillants...
Pour l'instant, aucun lycée de l'académie de Montpellier n'est encore équipé de portique de sécurité.