Le sénateur LR de l'Hérault et maire de Castelnau-le-Lez Jean-Pierre Grand a envoyé au Conseil constitutionnel son parrainage pour... Alain Juppé et non François Fillon, en raison de "l'incertitude" pesant selon lui sur la candidature à la présidentielle du vainqueur de la primaire de la droite.
Une alternative
"Devant une telle incertitude, lourde de conséquences pour la démocratie, il serait inconcevable que les Français qui souhaitent l'alternance, et au premier rang d'entre eux les électeurs de la droite et du centre, soient privés de toute possibilité d'alternative faute de disposer d'un candidat remplissant les conditions constitutionnelles pour se présenter à l'élection présidentielle", écrit Jean-Pierre Grand Grand mardi dans un communiqué."Voilà la raison qui m'amène à renvoyer au Conseil constitutionnel mon parrainage pour Alain Juppé", ajoute Jean-Pierre Grand, proche de Dominique de Villepin. Le sénateur LR invite "le plus grand nombre" de maires "conscients des dangers qui rôdent pour la démocratie et nos institutions à refuser l'aventure politique" et à suivre son exemple "en formalisant leur parrainage au nom d'Alain Juppé".Refuser l'aventure politique
Jean-Pierre Grand avait soutenu le maire de Bordeaux lors de la primaire de la droite. Il s'était engagé ensuite à soutenir le vainqueur du scrutin, François Fillon, mais, souligne-t-il, les conditions ont changé depuis, avec l'affaire des emplois présumés fictifs visant sa famille.Les conditions ont changé
Depuis le 24 février et jusqu'au 17 mars, le Conseil constitutionnel recueille les 500 précieuses signatures d'élus indispensables à un candidat pour valider sa candidature.