Lancée en août 2024, l'application Kelkun propose de mettre en relation les particuliers avec des artisans en cas de pépin ou de petits travaux à effectuer, à l'image de Doctolib dans le domaine de la santé. Disponible dans le sud, la plateforme espère désormais s'étendre à l'échelle nationale.
C'est une petite nouvelle qui fait parler d'elle dans le milieu des applications de services. La plateforme Kelkun, lancée il y a moins de six mois par un habitant de l'Hérault, propose aux particuliers de "les aider" en cas de problème ou de petits travaux à réaliser, en faisant appel à un artisan.
Dans l'interface, comme dans le service de réservation de créneau horaire proposé, jusqu'au choix de l'artisan, l'application n'est pas sans rappeler sa célèbre collègue médicale, Doctolib. Il vous suffit de prendre rendez-vous avec le professionnel pour vos travaux, et lors de la transaction, Kelkun récupère un pourcentage sur le tarif facturé par l'artisan.
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Un projet né il y a trois ans
Si l'application est toute jeune et n'en est donc qu'à ses débuts, cela fait désormais trois ans que Grégory Valency, le fondateur de Kelkun, porte son projet. "Je me suis aperçu que beaucoup de clients avaient du mal à trouver des artisans, et inversement", explique-t-il.
La plateforme a été, selon ses concepteurs, pensée pour avoir une bonne expérience utilisateur, mais surtout pour permettre à tous les artisans d'y avoir accès facilement, dans un milieu très peu numérisé. "On est partis complètement de zéro", raconte Laurent Frizon, le directeur produit, également développeur. "La difficulté c’est de créer une plateforme qui est gagnant-gagnant aussi bien du côté des artisans que des clients."
L'arrivée sur la plateforme a donc été simplifiée au maximum pour les professionnels. Pas d'inscription longue ici, pas de documents à soumettre : il suffit de télécharger l'application et de la désinstaller pur la quitter si elle ne répond plus aux besoins de l'utilisateur. Il fallait "rendre la plateforme facile à manipuler", assène Laurent Frizon.
► Le reportage de Laurent Beaumel et Cédric Métairon dans les locaux de Kelkun :

Et après un premier essai, sorte d'ancêtre de l'application actuelle, Grégory Valency a trouvé assez facilement le nom de la version définitive de la plateforme : "Mes clients m’ont demandé je ne sais pas combien de fois si je connaissais quelqu'un". Kelkun était né et va continuer de grandir : après Montpellier, Lyon, Toulouse et Bordeaux notamment, Grégory Valency compte étendre son outil à la France entière.
Reste à savoir si Kelkun pourra suffisamment se développer pour faire face au bouche-à-oreille. En 2021, une étude du cabinet Nielsen avait montré que 88% des consommateurs faisaient avant tout confiance aux recommandations de leurs connaissances.